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Livre à feuilleter

Mi'raj-nameh
 

Le Livre de l'ascension du Prophète
Le Livre de l'ascension du Prophète couverture recto
Le format de l'image est incompatible
Fol. 1v : Sarlowh

Fol. 1v : Sarlowh

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Le turc et ses différentes écritures
Le turc, qui appartient au groupe des langues turques, de la famille ouralo-altaïque, a connu plusieurs écritures.
De forme runique, la première, l’alphabet de l’Orkhon, s’est développée en Haute-Asie au 6e siècle. Les Turcs d’Asie centrale utilisèrent quant à eux une écriture ouïghoure, dérivée du sogdien, dont l’usage parcellaire s’est perpétué jusque sous les Timourides, comme ici dans le Mi'raj nameh.
Parallèlement, après l’adoption de l’islam par les Seldjoukides au 10e siècle, le turc adopta l’alphabet arabe, empruntant en même temps de nombreux mots à l’arabe et au persan. Il sera utilisé jusqu’en 1922, date à laquelle Mustafa Kemal Atatürk opta pour l’alphabet latin.
Différentes formes linguistiques ont coexisté à certaines époques comme le turc oriental (tchagatay) parlé à l’Est ou le turc osmanli sous les Ottomans.

 

Sarlowh
Le Mi'raj-nameh débute par un sarlowh, large bandeau enluminé. Comme c’est l’habitude dans les livres précieux, le titre du livre s'inscrit dans un cartouche parsemé d'un entrelacs de fleurettes blanches.
L'ornementation est caractéristique de la période timouride. Le texte est en turc tchagatay, un dialecte oriental. Il est transcrit en écriture ouïgoure, écriture d'origine sogdienne utilisée pour noter le turc.

Fol. 1v : Sarlowh
Fol. 2r : Les Timourides

Fol. 2r : Les Timourides

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La dynastie des Timourides fut fondée par Tamerlan (Timour Lang), fameux guerrier turco-mongol qui conquit un immense empire comprenant une grande partie de l’Asie centrale et de l’Iran. À sa mort en 1405, ses descendants se partagèrent le territoire, en le scindant en plusieurs principautés.
Dans les villes de Chiraz, Hérat et Samarcande, les princes, protecteurs des arts initièrent une culture brillante, en persan et en turc.
Quatrième fils de Tamerlan, Shâh Rokh (1377-1447) prit le contrôle d’une grande partie de son empire. Dans sa capitale de Hérat, il entretint un atelier princier dont le Mi'raj nameh, peut-être exécuté pour lui, est l’un des rares manuscrits conservés.

Fol. 2r : Les Timourides
Fol. 1v : Sarlowh

Fol. 1v : Sarlowh

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Le turc et ses différentes écritures
Le turc, qui appartient au groupe des langues turques, de la famille ouralo-altaïque, a connu plusieurs écritures.
De forme runique, la première, l’alphabet de l’Orkhon, s’est développée en Haute-Asie au 6e siècle. Les Turcs d’Asie centrale utilisèrent quant à eux une écriture ouïghoure, dérivée du sogdien, dont l’usage parcellaire s’est perpétué jusque sous les Timourides, comme ici dans le Mi'raj nameh.
Parallèlement, après l’adoption de l’islam par les Seldjoukides au 10e siècle, le turc adopta l’alphabet arabe, empruntant en même temps de nombreux mots à l’arabe et au persan. Il sera utilisé jusqu’en 1922, date à laquelle Mustafa Kemal Atatürk opta pour l’alphabet latin.
Différentes formes linguistiques ont coexisté à certaines époques comme le turc oriental (tchagatay) parlé à l’Est ou le turc osmanli sous les Ottomans.

 

Sarlowh
Le Mi'raj-nameh débute par un sarlowh, large bandeau enluminé. Comme c’est l’habitude dans les livres précieux, le titre du livre s'inscrit dans un cartouche parsemé d'un entrelacs de fleurettes blanches.
L'ornementation est caractéristique de la période timouride. Le texte est en turc tchagatay, un dialecte oriental. Il est transcrit en écriture ouïgoure, écriture d'origine sogdienne utilisée pour noter le turc.

Fol. 1v : Sarlowh
Fol. 2r : Les Timourides

Fol. 2r : Les Timourides

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La dynastie des Timourides fut fondée par Tamerlan (Timour Lang), fameux guerrier turco-mongol qui conquit un immense empire comprenant une grande partie de l’Asie centrale et de l’Iran. À sa mort en 1405, ses descendants se partagèrent le territoire, en le scindant en plusieurs principautés.
Dans les villes de Chiraz, Hérat et Samarcande, les princes, protecteurs des arts initièrent une culture brillante, en persan et en turc.
Quatrième fils de Tamerlan, Shâh Rokh (1377-1447) prit le contrôle d’une grande partie de son empire. Dans sa capitale de Hérat, il entretint un atelier princier dont le Mi'raj nameh, peut-être exécuté pour lui, est l’un des rares manuscrits conservés.

Fol. 2r : Les Timourides
Fol. 2v : Muhammad et Gabriel
 

Fol. 2v : Muhammad et Gabriel
 

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« Une nuit, alors que Muhammad se reposait dans sa chambre à La Mecque, l’ange Gabriel lui apparut et lui demanda de le suivre. »
La scène se déroule dans la maison de Muhammad. Le Prophète, encore couché, est représenté comme un simple humain avec pour seul trait distinctif une auréole de flammes qui désigne l’état prophétique. L'ange Gabriel, à sa droite, prend la forme d'un être humain ailé. Il porte une couronne qui marque son statut particulier dans la hiérarchie des anges. Ses membres inférieurs se terminent par deux sortes de flammes qui remplacent les jambes.
Le décor architectural reprend tous les motifs ornementaux de l'époque. Le lambris derrière Gabriel est garni d'une mosaïque de carreaux blancs et bleus tandis que le mur en céramique, bleu lui aussi, est composé d'une suite d'hexagones. Un grand médaillon et de fins motifs de fleurons décorent le grand mur blanc. À droite, les portes en bois sont rehaussées d'entrelacs géométriques et les écoinçons de l'arc du dessus sont remplis de gracieuses arabesques et de rinceaux. Issus de l'art de la céramique, du bois ou de la brique, ces motifs décoratifs replacent le manuscrit dans le contexte historique de sa production, sous la dynastie des Timourides.
En haut de chaque feuillet, la légende de l'image est donnée en arabe en lettres d'or. Plus bas, on trouve, écrit à l'encre noire, un commentaire en turc ottoman.

Fol. 2v : Muhammad et Gabriel
 
Fol. 3 : Ascension de Muhammad    
 

Fol. 3 : Ascension de Muhammad    
 

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Les prophètes de l'islam
Dans la tradition islamique, Muhammad se présente comme le dernier prophète d’une lignée de vingt-quatre messagers envoyés par Dieu pour prêcher le monothéisme. Leurs histoires, souvent issues de la Bible, se trouvent dans le Coran, l'exégèse, l'histoire universelle et aussi dans un genre littéraire spécifique, les Histoires des prophètes.
La majorité des prophètes provient de l’Ancien Testament : Adam, Noé, Moïse, Abraham, Salomon, Joseph, Loth, Isaïe, Jonas…
D’autres sont issus du Nouveau Testament comme Jésus, saint Jean-Baptiste ou Zacharie.
Deux enfin, sont spécifiques à l’islam, Sâlih et Hud. Ces personnages ont des statuts différents dans les livres sacrés : certains prophètes de la Bible ne le sont pas pour l'islam, et inversement.

 

Ascension de Muhammad
« Gabriel tendit à Muhammad une monture extraordinaire, nommée al-Burâq, qui était sellée et bridée. Plus petite qu’une mule mais plus large qu’un âne, l'animal avait une tête couronnée, qui ressemblait à celle d’un humain tandis que sa queue et ses sabots étaient ceux d’une génisse. Sa selle était faite d’émeraude, ses rênes de perles et ses étriers de turquoise. Elle était plus rapide que l’éclair. Ils s'élevèrent rapidement dans les cieux. Autour d’eux, les anges le saluèrent respectueusement. »
Extrêmement dense, l'image montre un ciel peint en lapis-lazuli bleu. Il est rempli de nuages tourbillonnants en or, un motif venu de l'art chinois, ainsi que de minuscules boules dorées, représentant sans doute les étoiles. Muhammad, entouré d'un nuage doré, chevauche al-Buraq. De nombreux anges volètent tout autour de lui, à moitié dissimulés par les nuages. Leurs visages en forme de lune et leurs yeux fins et allongés montrent l'influence qu'exerce l'art de l'Asie centrale. Leurs cheveux d'un noir de jais, séparés au milieu par une raie, sont attachés en deux boucles sur leur tête. Cette coiffure provient probablement de peintures ouighoures. Ils portent dans les mains des coupes remplies de pierres précieuses et des ostensoirs. L'ange Gabriel, qui guide le prophète, tient pour sa part un étendard dont le drapeau flotte au-dessus du texte.

Fol. 3 : Ascension de Muhammad    
 
Fol. 2v : Muhammad et Gabriel
 

Fol. 2v : Muhammad et Gabriel
 

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« Une nuit, alors que Muhammad se reposait dans sa chambre à La Mecque, l’ange Gabriel lui apparut et lui demanda de le suivre. »
La scène se déroule dans la maison de Muhammad. Le Prophète, encore couché, est représenté comme un simple humain avec pour seul trait distinctif une auréole de flammes qui désigne l’état prophétique. L'ange Gabriel, à sa droite, prend la forme d'un être humain ailé. Il porte une couronne qui marque son statut particulier dans la hiérarchie des anges. Ses membres inférieurs se terminent par deux sortes de flammes qui remplacent les jambes.
Le décor architectural reprend tous les motifs ornementaux de l'époque. Le lambris derrière Gabriel est garni d'une mosaïque de carreaux blancs et bleus tandis que le mur en céramique, bleu lui aussi, est composé d'une suite d'hexagones. Un grand médaillon et de fins motifs de fleurons décorent le grand mur blanc. À droite, les portes en bois sont rehaussées d'entrelacs géométriques et les écoinçons de l'arc du dessus sont remplis de gracieuses arabesques et de rinceaux. Issus de l'art de la céramique, du bois ou de la brique, ces motifs décoratifs replacent le manuscrit dans le contexte historique de sa production, sous la dynastie des Timourides.
En haut de chaque feuillet, la légende de l'image est donnée en arabe en lettres d'or. Plus bas, on trouve, écrit à l'encre noire, un commentaire en turc ottoman.

Fol. 2v : Muhammad et Gabriel
 
Fol. 3 : Ascension de Muhammad    
 

Fol. 3 : Ascension de Muhammad    
 

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Les prophètes de l'islam
Dans la tradition islamique, Muhammad se présente comme le dernier prophète d’une lignée de vingt-quatre messagers envoyés par Dieu pour prêcher le monothéisme. Leurs histoires, souvent issues de la Bible, se trouvent dans le Coran, l'exégèse, l'histoire universelle et aussi dans un genre littéraire spécifique, les Histoires des prophètes.
La majorité des prophètes provient de l’Ancien Testament : Adam, Noé, Moïse, Abraham, Salomon, Joseph, Loth, Isaïe, Jonas…
D’autres sont issus du Nouveau Testament comme Jésus, saint Jean-Baptiste ou Zacharie.
Deux enfin, sont spécifiques à l’islam, Sâlih et Hud. Ces personnages ont des statuts différents dans les livres sacrés : certains prophètes de la Bible ne le sont pas pour l'islam, et inversement.

 

Ascension de Muhammad
« Gabriel tendit à Muhammad une monture extraordinaire, nommée al-Burâq, qui était sellée et bridée. Plus petite qu’une mule mais plus large qu’un âne, l'animal avait une tête couronnée, qui ressemblait à celle d’un humain tandis que sa queue et ses sabots étaient ceux d’une génisse. Sa selle était faite d’émeraude, ses rênes de perles et ses étriers de turquoise. Elle était plus rapide que l’éclair. Ils s'élevèrent rapidement dans les cieux. Autour d’eux, les anges le saluèrent respectueusement. »
Extrêmement dense, l'image montre un ciel peint en lapis-lazuli bleu. Il est rempli de nuages tourbillonnants en or, un motif venu de l'art chinois, ainsi que de minuscules boules dorées, représentant sans doute les étoiles. Muhammad, entouré d'un nuage doré, chevauche al-Buraq. De nombreux anges volètent tout autour de lui, à moitié dissimulés par les nuages. Leurs visages en forme de lune et leurs yeux fins et allongés montrent l'influence qu'exerce l'art de l'Asie centrale. Leurs cheveux d'un noir de jais, séparés au milieu par une raie, sont attachés en deux boucles sur leur tête. Cette coiffure provient probablement de peintures ouighoures. Ils portent dans les mains des coupes remplies de pierres précieuses et des ostensoirs. L'ange Gabriel, qui guide le prophète, tient pour sa part un étendard dont le drapeau flotte au-dessus du texte.

Fol. 3 : Ascension de Muhammad    
 
Fol. 3v : Muhammad à la mosquée de Jérusalem
 

Fol. 3v : Muhammad à la mosquée de Jérusalem
 

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Muhammad à la mosquée de Jérusalem
« Après avoir très rapidement parcouru la distance qui le séparait de Jérusalem, Muhammad entra dans la mosquée al-Aqsâ où il fut accueilli par cinq prophètes parmi lesquels étaient Abraham, Moïse et Jésus. Après l’avoir respectueusement salué, ils lui annoncèrent que Dieu l’honorait cette nuit de ses faveurs et qu’il recevrait sa bénédiction. »
Les éléments architecturaux organisent la miniature, s'échappant du cadre qui lui est attribué. L'espace est divisé par des piliers d'où partent trois larges arcs. À l'extérieur à droite, dans l'entrée surmontée d'un bandeau crénelé, se tiennent, légèrement en retrait, deux anges dont Gabriel reconnaissable à son grand étendard.
Sous la première voûte, Muhammad, le corps entouré du halo de flammes d'or, fait face au groupe des cinq prophètes debout à une distance respectueuse de lui.

Fol. 3v : Muhammad à la mosquée de Jérusalem
 
Fol. 4 : Muhammad et les prophètes priant
 

Fol. 4 : Muhammad et les prophètes priant
 

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La mosquée
En Islam, la mosquée est le centre de la vie religieuse. On entre habituellement dans une cour où se trouve une fontaine pour faire les ablutions rituelles. Les fidèles se réunissent dans la grande salle de prières, où le mihrab, niche dans le mur de qibla, indique au croyant l'orientation de la prière, c'est-à-dire La Mecque.
L'imam prêche lors de la prière du vendredi du haut du minbar, chaire à degrés placée à droite du mihrab. C'est du haut du minaret que le muezzin appelle les croyants à la prière cinq fois par jour.

Muhammad et les prophètes priant
« Après que l’ange Gabriel eut appelé à la prière, Abraham lui demanda de la conduire, ce qu’il fit aussitôt. »

Assis au centre, Muhammad est agenouillé sur un tapis de prière. Son visage, le seul à être distingué par la mandorle de flammes, et son buste se détachent sur un tapis mural plus sombre, entouré de vert. Ses paumes sont pieusement jointes. Les autres prophètes, qu'on ne peut différencier, reprennent ce même geste, fondamental dans la pratique religieuse musulmane.
Les hommes sont disposés selon deux lignes en biais, convergeant chacune vers Muhammad.
Les trois premiers, vêtus uniquement de marron, s'opposent aux trois autres, aux turbans blancs et aux robes de couleur. La première tenue est exclusivement réservée aux prophètes de l'Ancien Testament tandis que la seconde, avec les turbans, différencie ceux propres à l'islam.
L'intérieur de la mosquée est décoré à la manière timouride. Son sol est recouvert de pierres polies d’un ton bleu-vert et ses murs de carreaux de céramique bleue. Leur motif hexagonal se répète tout le long du panneau. Comme pour donner plus de hauteur à la pièce, les lampes accrochées dans les niches ont été peintes au-dessus du texte.

Fol. 4 : Muhammad et les prophètes priant
 
Fol. 3v : Muhammad à la mosquée de Jérusalem
 

Fol. 3v : Muhammad à la mosquée de Jérusalem
 

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Muhammad à la mosquée de Jérusalem
« Après avoir très rapidement parcouru la distance qui le séparait de Jérusalem, Muhammad entra dans la mosquée al-Aqsâ où il fut accueilli par cinq prophètes parmi lesquels étaient Abraham, Moïse et Jésus. Après l’avoir respectueusement salué, ils lui annoncèrent que Dieu l’honorait cette nuit de ses faveurs et qu’il recevrait sa bénédiction. »
Les éléments architecturaux organisent la miniature, s'échappant du cadre qui lui est attribué. L'espace est divisé par des piliers d'où partent trois larges arcs. À l'extérieur à droite, dans l'entrée surmontée d'un bandeau crénelé, se tiennent, légèrement en retrait, deux anges dont Gabriel reconnaissable à son grand étendard.
Sous la première voûte, Muhammad, le corps entouré du halo de flammes d'or, fait face au groupe des cinq prophètes debout à une distance respectueuse de lui.

Fol. 3v : Muhammad à la mosquée de Jérusalem
 
Fol. 4 : Muhammad et les prophètes priant
 

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La mosquée
En Islam, la mosquée est le centre de la vie religieuse. On entre habituellement dans une cour où se trouve une fontaine pour faire les ablutions rituelles. Les fidèles se réunissent dans la grande salle de prières, où le mihrab, niche dans le mur de qibla, indique au croyant l'orientation de la prière, c'est-à-dire La Mecque.
L'imam prêche lors de la prière du vendredi du haut du minbar, chaire à degrés placée à droite du mihrab. C'est du haut du minaret que le muezzin appelle les croyants à la prière cinq fois par jour.

Muhammad et les prophètes priant
« Après que l’ange Gabriel eut appelé à la prière, Abraham lui demanda de la conduire, ce qu’il fit aussitôt. »

Assis au centre, Muhammad est agenouillé sur un tapis de prière. Son visage, le seul à être distingué par la mandorle de flammes, et son buste se détachent sur un tapis mural plus sombre, entouré de vert. Ses paumes sont pieusement jointes. Les autres prophètes, qu'on ne peut différencier, reprennent ce même geste, fondamental dans la pratique religieuse musulmane.
Les hommes sont disposés selon deux lignes en biais, convergeant chacune vers Muhammad.
Les trois premiers, vêtus uniquement de marron, s'opposent aux trois autres, aux turbans blancs et aux robes de couleur. La première tenue est exclusivement réservée aux prophètes de l'Ancien Testament tandis que la seconde, avec les turbans, différencie ceux propres à l'islam.
L'intérieur de la mosquée est décoré à la manière timouride. Son sol est recouvert de pierres polies d’un ton bleu-vert et ses murs de carreaux de céramique bleue. Leur motif hexagonal se répète tout le long du panneau. Comme pour donner plus de hauteur à la pièce, les lampes accrochées dans les niches ont été peintes au-dessus du texte.

Fol. 4 : Muhammad et les prophètes priant
 
Fol. 4v : Muhammad survolant le Kawthar
 

Fol. 4v : Muhammad survolant le Kawthar
 

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Muhammad survolant le Kawthar
« Une fois la prière terminée, Gabriel poussa Muhammad au départ. Il vit alors une échelle de lumière qui partait de la terre et montait jusqu'au ciel. Il y grimpa sans difficulté aucune tout en récitant des prières. Arrivé au ciel, il aperçut la mer de Kawthar, si large que nul, hormis Dieu, n’en connaissait la taille. »

Bien qu'elle soit un élément important du récit, l'échelle de lumière n'est pas représentée ici. Le prophète et l'ange volent au milieu de nuages tchi blancs et dorés, un motif ornemental venu de Chine. Muhammad est peint conformément à la manière dont sont décrits, dans les textes de dévotion, ses caractéristiques physiques. Il est de taille moyenne et a de grands yeux noirs soulignés par des sourcils en forme de croissant. Son nez est long et fin. Il porte une barbe fournie et ses cheveux descendent jusqu'à sa poitrine en deux longues tresses. Il porte un large turban blanc dont l'extrémité est nouée autour de son cou et qui retombe sur son coude gauche. Son long manteau vert recouvre une robe marron. L'ange Gabriel, qui l'invite à le suivre d'un geste de la main, porte ici les cheveux relevés en deux boucles. Caractéristique elle aussi des images bouddhiques, sa ceinture nouée à la taille s'échappe en de nombreux rubans. La mer est une large surface noire ornementée de petits motifs gris.

Fol. 4v : Muhammad survolant le Kawthar
 
Fol. 5 : Muhammad au premier ciel
 

Fol. 5 : Muhammad au premier ciel
 

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« Une fois dépassée la mer de Kawthar, Muhammad et l'ange Gabriel arrivèrent au premier ciel, fait d’émaux couleur turquoise. Sa largeur était telle qu'il fallait cinq cents ans pour la parcourir. L’ange Gabriel frappa à la porte et son gardien les pria respectueusement d’entrer. »

Le prophète Muhammad, chevauchant al-Burâq, est guidé par l'ange Gabriel. Des nuages tchi et des flammes d'or aux formes ondoyantes et tourbillonnantes forment un cercle autour de lui. Contrairement aux images précédentes, l'ange possède des jambes et des pieds humains. Situé à la gauche de l'illustration, il semble flotter, presque immobile dans le ciel, tenant des deux mains le long bâton de son étendard qui reprend, en la soulignant, la position de son corps et de son aile droite. Le regard du spectateur est ainsi porté par les mouvements de la monture et de l'ange, toujours de droite à gauche.

Fol. 5 : Muhammad au premier ciel
 
Fol. 4v : Muhammad survolant le Kawthar
 

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Muhammad survolant le Kawthar
« Une fois la prière terminée, Gabriel poussa Muhammad au départ. Il vit alors une échelle de lumière qui partait de la terre et montait jusqu'au ciel. Il y grimpa sans difficulté aucune tout en récitant des prières. Arrivé au ciel, il aperçut la mer de Kawthar, si large que nul, hormis Dieu, n’en connaissait la taille. »

Bien qu'elle soit un élément important du récit, l'échelle de lumière n'est pas représentée ici. Le prophète et l'ange volent au milieu de nuages tchi blancs et dorés, un motif ornemental venu de Chine. Muhammad est peint conformément à la manière dont sont décrits, dans les textes de dévotion, ses caractéristiques physiques. Il est de taille moyenne et a de grands yeux noirs soulignés par des sourcils en forme de croissant. Son nez est long et fin. Il porte une barbe fournie et ses cheveux descendent jusqu'à sa poitrine en deux longues tresses. Il porte un large turban blanc dont l'extrémité est nouée autour de son cou et qui retombe sur son coude gauche. Son long manteau vert recouvre une robe marron. L'ange Gabriel, qui l'invite à le suivre d'un geste de la main, porte ici les cheveux relevés en deux boucles. Caractéristique elle aussi des images bouddhiques, sa ceinture nouée à la taille s'échappe en de nombreux rubans. La mer est une large surface noire ornementée de petits motifs gris.

Fol. 4v : Muhammad survolant le Kawthar
 
Fol. 5 : Muhammad au premier ciel
 

Fol. 5 : Muhammad au premier ciel
 

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« Une fois dépassée la mer de Kawthar, Muhammad et l'ange Gabriel arrivèrent au premier ciel, fait d’émaux couleur turquoise. Sa largeur était telle qu'il fallait cinq cents ans pour la parcourir. L’ange Gabriel frappa à la porte et son gardien les pria respectueusement d’entrer. »

Le prophète Muhammad, chevauchant al-Burâq, est guidé par l'ange Gabriel. Des nuages tchi et des flammes d'or aux formes ondoyantes et tourbillonnantes forment un cercle autour de lui. Contrairement aux images précédentes, l'ange possède des jambes et des pieds humains. Situé à la gauche de l'illustration, il semble flotter, presque immobile dans le ciel, tenant des deux mains le long bâton de son étendard qui reprend, en la soulignant, la position de son corps et de son aile droite. Le regard du spectateur est ainsi porté par les mouvements de la monture et de l'ange, toujours de droite à gauche.

Fol. 5 : Muhammad au premier ciel
 
Fol. 5v : Muhammad et Adam
 

Fol. 5v : Muhammad et Adam
 

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Adam
Adam, le premier homme, est généralement considéré comme le premier prophète dans la littérature islamique, malgré l’absence de référence explicite dans le Coran à ce sujet. Proche du récit biblique, la création d’Adam en diffère par l’adjonction d’un épisode où, après avoir créé Adam, Dieu ordonne aux anges de se prosterner devant lui et où Satan (Iblis) refuse d’obéir.
Dans le récit de l’expulsion du paradis d’Adam et de son épouse Ève (Hawwâ), c’est aussi Satan, et non le serpent, qui joue le rôle de tentateur.

Muhammad et Adam
« Muhammad vit alors un homme qui le salua. C’était le prophète Adam. Il avait à sa droite les âmes des prophètes et des croyants, qui l'emplissaient de joie et, à sa gauche, celles des incroyants et des polythéistes qui le faisaient pleurer. »

Le mouvement de l'ange Gabriel est ici suggéré par la position des flammes faisant office de membres inférieurs qui lui permettent de se déplacer. Ses deux grandes ailes, aux couleurs éblouissantes, sont déployées. Ses gestes, comme ceux du Prophète, sont codifiés. Ici, la tête tournée vers lui, il pointe de son index droit Adam, situé à sa gauche, dans un geste d'explication et de profonde déférence. Un contraste saisissant existe entre la stature gigantesque d'Adam d'un côté et celle, moitié moins grande, de Muhammad et de Gabriel de l'autre. Le statut d'Adam, premier homme de l'humanité et premier prophète, est ainsi souligné par sa taille prédominante.

Fol. 5v : Muhammad et Adam
 
Fol. 6 : Muhammad et l’ange en forme de coq
 

Fol. 6 : Muhammad et l’ange en forme de coq
 

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« Plus loin, Muhammad vit un coq blanc. Sa tête allait jusqu'au trône de Dieu et ses pieds touchaient la terre. C’était un ange qui comptait les heures du jour et de la nuit. Quand arrivait l’heure des prières, il se mettait à les réciter et tous les coqs de la terre le suivaient alors à l'unisson. »

Le coq est dépeint comme un animal aux proportions colossales. L'extension du dessin hors du cadre souligne sa taille hors du commun. Sa tête touche le haut de l'image (symbolisant le trône divin) et ses pattes, traversant le cadre, sont peintes en dessous. Ses griffes s'agrippent à un petit tertre représentant le mont Qaf, sommet terrestre le plus élevé. Les plumes blanches de sa queue, dont une partie a été coupée par le rognage du feuillet, sont délicatement dessinées dans la marge gauche. Se tournant vers Gabriel, le prophète pointe le coq de son index droit en quête d'une explication. Par ce geste, il montre le jeu de questions et réponses entre Gabriel et lui. À partir de cette image, le ciel d’un bleu profond est rempli de petites boules d’or.

Fol. 6 : Muhammad et l’ange en forme de coq
 
Fol. 5v : Muhammad et Adam
 

Fol. 5v : Muhammad et Adam
 

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Adam
Adam, le premier homme, est généralement considéré comme le premier prophète dans la littérature islamique, malgré l’absence de référence explicite dans le Coran à ce sujet. Proche du récit biblique, la création d’Adam en diffère par l’adjonction d’un épisode où, après avoir créé Adam, Dieu ordonne aux anges de se prosterner devant lui et où Satan (Iblis) refuse d’obéir.
Dans le récit de l’expulsion du paradis d’Adam et de son épouse Ève (Hawwâ), c’est aussi Satan, et non le serpent, qui joue le rôle de tentateur.

Muhammad et Adam
« Muhammad vit alors un homme qui le salua. C’était le prophète Adam. Il avait à sa droite les âmes des prophètes et des croyants, qui l'emplissaient de joie et, à sa gauche, celles des incroyants et des polythéistes qui le faisaient pleurer. »

Le mouvement de l'ange Gabriel est ici suggéré par la position des flammes faisant office de membres inférieurs qui lui permettent de se déplacer. Ses deux grandes ailes, aux couleurs éblouissantes, sont déployées. Ses gestes, comme ceux du Prophète, sont codifiés. Ici, la tête tournée vers lui, il pointe de son index droit Adam, situé à sa gauche, dans un geste d'explication et de profonde déférence. Un contraste saisissant existe entre la stature gigantesque d'Adam d'un côté et celle, moitié moins grande, de Muhammad et de Gabriel de l'autre. Le statut d'Adam, premier homme de l'humanité et premier prophète, est ainsi souligné par sa taille prédominante.

Fol. 5v : Muhammad et Adam
 
Fol. 6 : Muhammad et l’ange en forme de coq
 

Fol. 6 : Muhammad et l’ange en forme de coq
 

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« Plus loin, Muhammad vit un coq blanc. Sa tête allait jusqu'au trône de Dieu et ses pieds touchaient la terre. C’était un ange qui comptait les heures du jour et de la nuit. Quand arrivait l’heure des prières, il se mettait à les réciter et tous les coqs de la terre le suivaient alors à l'unisson. »

Le coq est dépeint comme un animal aux proportions colossales. L'extension du dessin hors du cadre souligne sa taille hors du commun. Sa tête touche le haut de l'image (symbolisant le trône divin) et ses pattes, traversant le cadre, sont peintes en dessous. Ses griffes s'agrippent à un petit tertre représentant le mont Qaf, sommet terrestre le plus élevé. Les plumes blanches de sa queue, dont une partie a été coupée par le rognage du feuillet, sont délicatement dessinées dans la marge gauche. Se tournant vers Gabriel, le prophète pointe le coq de son index droit en quête d'une explication. Par ce geste, il montre le jeu de questions et réponses entre Gabriel et lui. À partir de cette image, le ciel d’un bleu profond est rempli de petites boules d’or.

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Fol. 6v : Muhammad et l’ange de neige et de feu
 

Fol. 6v : Muhammad et l’ange de neige et de feu
 

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« Entre le premier et le deuxième ciel, ils survolèrent une mer qu'on appelait "la mer des créatures". Muhammad aperçut un ange fait à moitié de neige et à moitié de feu, tenant un chapelet dans chaque main. Le bruit que faisaient les grains défilants entre ses doigts était aussi fort que celui du tonnerre. »

Le geste qu'effectue Muhammad appartient au répertoire classique des représentations persano-turques. Le Prophète place sa main droite fermée sur son cœur en signe symbolique d'affection. Ce geste est à la fois signe d'empathie et d'autorité envers les créatures de l'autre monde qu'il rencontre car, dans les traditions turques, le poignet symbolise également le monde et l'autorité. Bien que l'ange soit dépeint conformément à la description du texte, avec son côté droit fait de feu et son côté gauche de neige, les chapelets dans chaque main, la position de son corps et les traits de son visage renvoient à la tradition iconographique bouddhique d'Asie centrale. De nombreuses peintures montrent en effet le Bouddha ou certains moines, en position de lotus, bras et jambes se mouvant dans une gestuelle très précise.

Fol. 6v : Muhammad et l’ange de neige et de feu
 
Fol. 7 : Muhammad au second ciel
 

Fol. 7 : Muhammad au second ciel
 

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« Ils arrivèrent alors au second ciel qui avait été créé de perles blanches. Heureux de leur arrivée, le gardien, accompagné de deux mille anges, les accueillit et leur fit les salutations d’usage. »

L’ange Gabriel, au milieu de la scène, tient la place principale et sert d’intermédiaire entre les anges et le Prophète. Derrière les deux premiers, mains croisées et ailes repliées, se tient le groupe compact et statique de leurs congénères, partiellement coupé par le cadre à gauche. Ce procédé, ainsi que l’alignement serré de leurs têtes, seules visibles, suggère la multitude. Tourné vers eux, Gabriel, ses longues ailes déployées, le visage surmonté d’une couronne et du halo de flammes, désigne de son index pointé le Prophète aux mains tendues vers lui. La position de ses jambes et de ses pieds humains, s’opposant aux jambes flammées et immobiles des autres anges, renforce l’expressivité de ses mains. Les rubans de sa ceinture virevoltent et répondent aux deux flammes qui entourent l’auréole du Prophète.

Fol. 7 : Muhammad au second ciel
 
Fol. 6v : Muhammad et l’ange de neige et de feu
 

Fol. 6v : Muhammad et l’ange de neige et de feu
 

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« Entre le premier et le deuxième ciel, ils survolèrent une mer qu'on appelait "la mer des créatures". Muhammad aperçut un ange fait à moitié de neige et à moitié de feu, tenant un chapelet dans chaque main. Le bruit que faisaient les grains défilants entre ses doigts était aussi fort que celui du tonnerre. »

Le geste qu'effectue Muhammad appartient au répertoire classique des représentations persano-turques. Le Prophète place sa main droite fermée sur son cœur en signe symbolique d'affection. Ce geste est à la fois signe d'empathie et d'autorité envers les créatures de l'autre monde qu'il rencontre car, dans les traditions turques, le poignet symbolise également le monde et l'autorité. Bien que l'ange soit dépeint conformément à la description du texte, avec son côté droit fait de feu et son côté gauche de neige, les chapelets dans chaque main, la position de son corps et les traits de son visage renvoient à la tradition iconographique bouddhique d'Asie centrale. De nombreuses peintures montrent en effet le Bouddha ou certains moines, en position de lotus, bras et jambes se mouvant dans une gestuelle très précise.

Fol. 6v : Muhammad et l’ange de neige et de feu
 
Fol. 7 : Muhammad au second ciel
 

Fol. 7 : Muhammad au second ciel
 

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« Ils arrivèrent alors au second ciel qui avait été créé de perles blanches. Heureux de leur arrivée, le gardien, accompagné de deux mille anges, les accueillit et leur fit les salutations d’usage. »

L’ange Gabriel, au milieu de la scène, tient la place principale et sert d’intermédiaire entre les anges et le Prophète. Derrière les deux premiers, mains croisées et ailes repliées, se tient le groupe compact et statique de leurs congénères, partiellement coupé par le cadre à gauche. Ce procédé, ainsi que l’alignement serré de leurs têtes, seules visibles, suggère la multitude. Tourné vers eux, Gabriel, ses longues ailes déployées, le visage surmonté d’une couronne et du halo de flammes, désigne de son index pointé le Prophète aux mains tendues vers lui. La position de ses jambes et de ses pieds humains, s’opposant aux jambes flammées et immobiles des autres anges, renforce l’expressivité de ses mains. Les rubans de sa ceinture virevoltent et répondent aux deux flammes qui entourent l’auréole du Prophète.

Fol. 7 : Muhammad au second ciel
 
Fol. 7v : Muhammad et l'ange
 

Fol. 7v : Muhammad et l'ange
 

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« Ils passèrent devant un ange chargé de pourvoir à la subsistance de toutes les créatures. »
Le peintre a donné ici des dimensions exceptionnelles à l’ange que rencontrent Muhammad et Gabriel. Il est assis sur un siège d’or et sa tête est coiffée d’un curieux couvre-chef fait d'un samare d'érable aux couleurs automnales et d'une feuille de chêne plus petite et bleutée.
Ses grandes ailes déployées sont composées de plumes bleues et vertes.
Gabriel répond au geste interrogatif des mains de Muhammad en lui désignant l’ange. Le geste qu’effectue ce dernier est, pour sa part, plus mystérieux.

Fol. 7v : Muhammad et l'ange
 
Fol. 8 : Muhammad et l'ange polycéphale
 

Fol. 8 : Muhammad et l'ange polycéphale
 

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« Ils virent alors un ange qui avait soixante-dix têtes dont chacune possédait soixante-dix langues, qui récitaient chacune soixante-dix formes de prières. Plus loin, ils rencontrèrent le prophète Zacharias et son fils Jean. »

Dans le cadre du haut, est peinte l’une des figures les plus extraordinaires du manuscrit. Debout sur un nuage de flammes, l'ange polycéphale déploie sa large stature jusque dans le bandeau réservé au titre en arabe. Ses multiples têtes, ici trente-deux, s'épanouissent en un large éventail. Juché sur al-Burâq arrêtée dans sa course, Muhammad se tient en face, presque aussi haut que lui. En signe de profonde stupéfaction, il porte son index droit à sa bouche. Ce geste apparaît fréquemment dans la tradition iconographique persane pour signifier l'étonnement ou la terreur. Plutôt que d'utiliser des expressions faciales pour dépeindre des émotions, le peintre préfère utiliser une gestuelle dont la signification est culturellement connue de tous.
L'image dans le cadre du bas est beaucoup plus dynamique. À droite, partiellement peinte, la jument hybride a repris sa course, comme le suggère le mouvement de ses pattes. Au milieu de l'image, l'ange Gabriel, le visage tourné vers Zacharias et Jean, leur désigne Muhammad du doigt.

Fol. 8 : Muhammad et l'ange polycéphale
 
Fol. 7v : Muhammad et l'ange
 

Fol. 7v : Muhammad et l'ange
 

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« Ils passèrent devant un ange chargé de pourvoir à la subsistance de toutes les créatures. »
Le peintre a donné ici des dimensions exceptionnelles à l’ange que rencontrent Muhammad et Gabriel. Il est assis sur un siège d’or et sa tête est coiffée d’un curieux couvre-chef fait d'un samare d'érable aux couleurs automnales et d'une feuille de chêne plus petite et bleutée.
Ses grandes ailes déployées sont composées de plumes bleues et vertes.
Gabriel répond au geste interrogatif des mains de Muhammad en lui désignant l’ange. Le geste qu’effectue ce dernier est, pour sa part, plus mystérieux.

Fol. 7v : Muhammad et l'ange
 
Fol. 8 : Muhammad et l'ange polycéphale
 

Fol. 8 : Muhammad et l'ange polycéphale
 

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« Ils virent alors un ange qui avait soixante-dix têtes dont chacune possédait soixante-dix langues, qui récitaient chacune soixante-dix formes de prières. Plus loin, ils rencontrèrent le prophète Zacharias et son fils Jean. »

Dans le cadre du haut, est peinte l’une des figures les plus extraordinaires du manuscrit. Debout sur un nuage de flammes, l'ange polycéphale déploie sa large stature jusque dans le bandeau réservé au titre en arabe. Ses multiples têtes, ici trente-deux, s'épanouissent en un large éventail. Juché sur al-Burâq arrêtée dans sa course, Muhammad se tient en face, presque aussi haut que lui. En signe de profonde stupéfaction, il porte son index droit à sa bouche. Ce geste apparaît fréquemment dans la tradition iconographique persane pour signifier l'étonnement ou la terreur. Plutôt que d'utiliser des expressions faciales pour dépeindre des émotions, le peintre préfère utiliser une gestuelle dont la signification est culturellement connue de tous.
L'image dans le cadre du bas est beaucoup plus dynamique. À droite, partiellement peinte, la jument hybride a repris sa course, comme le suggère le mouvement de ses pattes. Au milieu de l'image, l'ange Gabriel, le visage tourné vers Zacharias et Jean, leur désigne Muhammad du doigt.

Fol. 8 : Muhammad et l'ange polycéphale
 
Fol. 8v : Muhammad quittant le deuxième ciel
 

Fol. 8v : Muhammad quittant le deuxième ciel
 

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« Muhammad et l'ange Gabriel quittèrent le deuxième ciel et se dirigèrent vers le troisième. »

Dans cette image de transition, où seuls Muhammad et Gabriel sont présents, le texte occupe une place plus importante.

Fol. 8v : Muhammad quittant le deuxième ciel
 
Fol. 9 : Muhammad au troisième ciel
 

Fol. 9 : Muhammad au troisième ciel
 

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« Ils arrivèrent alors au troisième ciel qui était fait de rubis. Ils furent accueillis par un gardien et par deux groupes de trente mille anges. »

Le nombre important d’anges est suggéré par le groupe serré qu’ils forment, à cheval entre l’image et la marge. Son uniformité est rompue par la couleur des vêtements et leurs coiffures différentes, cheveux séparés par une raie et descendant dans le cou pour les premiers, boucles sur le sommet de la tête pour les autres.
Là encore, la gestuelle est utilisée pour attirer l’attention du spectateur sur le dialogue entre les protagonistes. Le Prophète pose sa main sur son cœur en signe de profonde affection tandis que Gabriel lui désigne les autres anges dans un mouvement d’explication. L’un d’entre eux a les mains cachées dans ses manches et l’autre les tend, paumes ouvertes.

Fol. 9 : Muhammad au troisième ciel
 
Fol. 8v : Muhammad quittant le deuxième ciel
 

Fol. 8v : Muhammad quittant le deuxième ciel
 

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« Muhammad et l'ange Gabriel quittèrent le deuxième ciel et se dirigèrent vers le troisième. »

Dans cette image de transition, où seuls Muhammad et Gabriel sont présents, le texte occupe une place plus importante.

Fol. 8v : Muhammad quittant le deuxième ciel
 
Fol. 9 : Muhammad au troisième ciel
 

Fol. 9 : Muhammad au troisième ciel
 

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« Ils arrivèrent alors au troisième ciel qui était fait de rubis. Ils furent accueillis par un gardien et par deux groupes de trente mille anges. »

Le nombre important d’anges est suggéré par le groupe serré qu’ils forment, à cheval entre l’image et la marge. Son uniformité est rompue par la couleur des vêtements et leurs coiffures différentes, cheveux séparés par une raie et descendant dans le cou pour les premiers, boucles sur le sommet de la tête pour les autres.
Là encore, la gestuelle est utilisée pour attirer l’attention du spectateur sur le dialogue entre les protagonistes. Le Prophète pose sa main sur son cœur en signe de profonde affection tandis que Gabriel lui désigne les autres anges dans un mouvement d’explication. L’un d’entre eux a les mains cachées dans ses manches et l’autre les tend, paumes ouvertes.

Fol. 9 : Muhammad au troisième ciel
 
Fol. 9v : Muhammad, Jacob et Joseph
 

Fol. 9v : Muhammad, Jacob et Joseph
 

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Jacob et Joseph
Bien qu’apparaissant dans le Coran, le prophète Jacob (Ya’qûb) est loin d’avoir dans la tradition islamique l’importance que lui donnent les textes bibliques. Il est surtout connu en tant que père de Joseph (Yusuf). Ce dernier donne son nom à la sourate 12, dont la version s’approche de celle de la Bible : accusé à tort par Zulaykha, femme de Putiphar, d’avoir voulu la séduire, Joseph devint le parangon de la vertu et de l’honnêteté.
Largement reprise par la tradition islamique, cette histoire devint la plus célèbre de la littérature pieuse, en prose comme en poésie. Des poètes persans comme Djâmi s’y illustrèrent.

 

Muhammad, Jacob et Joseph
« Ils rencontrèrent alors les prophètes Jacob et Joseph qui saluèrent Muhammad respectueusement. »
Les deux prophètes sont représentés de manière différente. L’un, plus âgé, porte une barbe blanche et une robe de couleur sombre. Le second, jeune et imberbe, correspond à la description qu’en donne le texte : « le visage de l’un d’eux était rond comme la pleine lune ». Dans le monde musulman, la comparaison avec la lune est synonyme de beauté. La peinture du visage du Prophète est abîmée et ses traits sont à moitié effacés.

Fol. 9v : Muhammad, Jacob et Joseph
 
Fol. 10 : Muhammad, David et Salomon
 

Fol. 10 : Muhammad, David et Salomon
 

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David et Salomon
Peu présent dans la tradition islamique, le prophète David (Dawûd) est surtout connu pour avoir tué le géant Goliath. Contrairement au personnage biblique, il n’est pas l’ancêtre du Messie.
Il apparaît dans quelques épisodes avec son fils Salomon (Sulayman), plus célèbre que lui. Souverain aux pouvoirs immenses, celui-ci règne avec sagesse sur les hommes, les animaux, les anges et les démons.
La sourate de la Fourmi relate largement l’épisode du roi et de la reine de Saba qui, grâce à lui, crut à l’existence d’un Dieu unique.

 

Muhammad, David et Salomon
« Après avoir quitté Jacob et Joseph, ils parlèrent avec deux autres prophètes, David et Salomon. »

Le peintre a différencié les deux prophètes par la couleur de la barbe, l’une blanche et l’autre noire.
Il introduit de la variété dans des scènes narrativement très proches en jouant sur la gestuelle mais aussi sur la couleur des vêtements de Gabriel, le mouvement de ses ailes, des rubans de sa ceinture ainsi que celui des flammes d’or tourbillonnantes. Les images, qui se lisent toutes dans le même sens, de droite à gauche, donnent ainsi l’impression du voyage du Prophète et de l’ange, qui va toujours de l'avant.

Fol. 10 : Muhammad, David et Salomon
 
Fol. 9v : Muhammad, Jacob et Joseph
 

Fol. 9v : Muhammad, Jacob et Joseph
 

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Jacob et Joseph
Bien qu’apparaissant dans le Coran, le prophète Jacob (Ya’qûb) est loin d’avoir dans la tradition islamique l’importance que lui donnent les textes bibliques. Il est surtout connu en tant que père de Joseph (Yusuf). Ce dernier donne son nom à la sourate 12, dont la version s’approche de celle de la Bible : accusé à tort par Zulaykha, femme de Putiphar, d’avoir voulu la séduire, Joseph devint le parangon de la vertu et de l’honnêteté.
Largement reprise par la tradition islamique, cette histoire devint la plus célèbre de la littérature pieuse, en prose comme en poésie. Des poètes persans comme Djâmi s’y illustrèrent.

 

Muhammad, Jacob et Joseph
« Ils rencontrèrent alors les prophètes Jacob et Joseph qui saluèrent Muhammad respectueusement. »
Les deux prophètes sont représentés de manière différente. L’un, plus âgé, porte une barbe blanche et une robe de couleur sombre. Le second, jeune et imberbe, correspond à la description qu’en donne le texte : « le visage de l’un d’eux était rond comme la pleine lune ». Dans le monde musulman, la comparaison avec la lune est synonyme de beauté. La peinture du visage du Prophète est abîmée et ses traits sont à moitié effacés.

Fol. 9v : Muhammad, Jacob et Joseph
 
Fol. 10 : Muhammad, David et Salomon
 

Fol. 10 : Muhammad, David et Salomon
 

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David et Salomon
Peu présent dans la tradition islamique, le prophète David (Dawûd) est surtout connu pour avoir tué le géant Goliath. Contrairement au personnage biblique, il n’est pas l’ancêtre du Messie.
Il apparaît dans quelques épisodes avec son fils Salomon (Sulayman), plus célèbre que lui. Souverain aux pouvoirs immenses, celui-ci règne avec sagesse sur les hommes, les animaux, les anges et les démons.
La sourate de la Fourmi relate largement l’épisode du roi et de la reine de Saba qui, grâce à lui, crut à l’existence d’un Dieu unique.

 

Muhammad, David et Salomon
« Après avoir quitté Jacob et Joseph, ils parlèrent avec deux autres prophètes, David et Salomon. »

Le peintre a différencié les deux prophètes par la couleur de la barbe, l’une blanche et l’autre noire.
Il introduit de la variété dans des scènes narrativement très proches en jouant sur la gestuelle mais aussi sur la couleur des vêtements de Gabriel, le mouvement de ses ailes, des rubans de sa ceinture ainsi que celui des flammes d’or tourbillonnantes. Les images, qui se lisent toutes dans le même sens, de droite à gauche, donnent ainsi l’impression du voyage du Prophète et de l’ange, qui va toujours de l'avant.

Fol. 10 : Muhammad, David et Salomon
 
Fol. 10v : Muhammad et l'ange polycéphale
 

Fol. 10v : Muhammad et l'ange polycéphale
 

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« Un peu plus loin, ils virent sur le rivage d’une large mer un ange gigantesque assis. Il avait soixante-dix têtes. De nombreux anges étaient assis autour de lui. »

L'ange polycéphale est assis sur un trône d'or. Seuls les visages et les mains des anges qui l'entourent semblent émerger de la masse de couleurs. Ils tiennent en leurs mains des tabourets d'or. Les rubans de la ceinture de Gabriel virevoltent jusqu'en haut de l'image.
Inspirée par l'iconographie bouddhique, la figure de l'ange polycéphale est très rare et apparaît dans une période très limitée caractérisée par les échanges commerciaux entre la cour timouride et celle des Ming en Chine.

Fol. 10v : Muhammad et l'ange polycéphale
 
Fol. 11 : Muhammad au quatrième ciel
 

Fol. 11 : Muhammad au quatrième ciel
 

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« Ils arrivèrent au quatrième ciel qui était fait d’or. L'ange Gabriel frappa à la porte et ils furent accueillis par un ange qui les salua. »

Dans cette peinture, la variété par rapport aux pages précédentes est donnée par le gracieux mouvement de l'ange entraînant Muhammad derrière lui. Le Prophète et sa monture sont complètement entourés d'un halo d'or. Le groupe d'anges demeure les mains croisées à la manière des esclaves devant leur maître. Le peintre joue sur les couleurs variées de leurs robes qui se superposent.

Fol. 11 : Muhammad au quatrième ciel
 
Fol. 10v : Muhammad et l'ange polycéphale
 

Fol. 10v : Muhammad et l'ange polycéphale
 

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« Un peu plus loin, ils virent sur le rivage d’une large mer un ange gigantesque assis. Il avait soixante-dix têtes. De nombreux anges étaient assis autour de lui. »

L'ange polycéphale est assis sur un trône d'or. Seuls les visages et les mains des anges qui l'entourent semblent émerger de la masse de couleurs. Ils tiennent en leurs mains des tabourets d'or. Les rubans de la ceinture de Gabriel virevoltent jusqu'en haut de l'image.
Inspirée par l'iconographie bouddhique, la figure de l'ange polycéphale est très rare et apparaît dans une période très limitée caractérisée par les échanges commerciaux entre la cour timouride et celle des Ming en Chine.

Fol. 10v : Muhammad et l'ange polycéphale
 
Fol. 11 : Muhammad au quatrième ciel
 

Fol. 11 : Muhammad au quatrième ciel
 

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« Ils arrivèrent au quatrième ciel qui était fait d’or. L'ange Gabriel frappa à la porte et ils furent accueillis par un ange qui les salua. »

Dans cette peinture, la variété par rapport aux pages précédentes est donnée par le gracieux mouvement de l'ange entraînant Muhammad derrière lui. Le Prophète et sa monture sont complètement entourés d'un halo d'or. Le groupe d'anges demeure les mains croisées à la manière des esclaves devant leur maître. Le peintre joue sur les couleurs variées de leurs robes qui se superposent.

Fol. 11 : Muhammad au quatrième ciel
 
Fol. 11v : Muhammad et les prophètes et Muhammad au bord de la mer de feu
 

Fol. 11v : Muhammad et les prophètes et Muhammad au bord de la mer de feu
 

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Ismaël, Isaac, Aaron et Loth
Plusieurs épisodes concernant Isaac (Itzâq) et Ismaël (Isma’îl) sont spécifiques à l’islam.
Le fils promis au sacrifice est Ismaël et le bélier qui lui est substitué devient le prototype de l’offrande d’un mouton lors la fête annuelle de l’Aïd.
C’est avec lui qu’Abraham construit la Ka’ba, sanctuaire monothéiste à la Mecque, dont le pèlerinage constitue l’un des rites de l’islam.
De la descendance d’Isaac, fils de Sarah naissent tous les prophètes mentionnés dans le Coran, tandis que de celle d’Ismaël, fils d’Agar n’en vient qu’un seul, Muhammad.
Dans le Coran, Aaron (Hârûn) figure dans les chaînes de prophètes et est associée à Moïse lors de sa sortie d’Égypte et dans l’épisode du veau d’or.
Selon le Coran, Loth (Lût) fut envoyé par Dieu pour avertir les habitants de Sodome de leur conduite pécheresse. Ceux-ci n’en ayant pas tenu compte,
la ville fut détruite. Contrairement au récit de la Bible, Loth reste pur et vertueux.

 

Muhammad et les prophètes et Muhammad au bord de la mer de feu
« Un peu plus loin, ils rencontrèrent dans le cinquième ciel les prophètes Ismaël, Isaac, Aaron et Loth. Ils atteignirent ensuite la mer de feu. Gabriel dit alors qu’au jour de la résurrection la mer de feu sera jetée en enfer et que tous ceux qui y vivent y seront torturés. »

On voit dans l'image du haut, les quatre prophètes sobrement vêtus de longues robes sombres. Leurs visages clairs à la barbe brune ou blanche ainsi que leurs turbans blancs créent une touche claire dans le ciel bleu nuit et or.
En bas, la peinture est divisée en deux. La mer de feu aux hautes flammes d'or dressées occupe la moitié gauche tandis qu'à droite, Muhammad demande des explications à Gabriel.

Fol. 11v : Muhammad et les prophètes et Muhammad au bord de la mer de feu
 
Fol. 12 : Muhammad au sixième ciel
 

Fol. 12 : Muhammad au sixième ciel
 

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« Muhammad arriva au sixième ciel, fait de perles. Lorsque Gabriel frappa à la porte, l'ange qui la gardait leur ouvrit et prononça de nombreuses prières en leur honneur. Six cent mille anges étaient à ses côtés. »

À moitié décalé dans la marge, le groupe d'anges est diversement coiffé. Les flammes tourbillonnantes semblent ici former un immense cercle autour de Muhammad et de Gabriel.

Fol. 12 : Muhammad au sixième ciel
 
Fol. 11v : Muhammad et les prophètes et Muhammad au bord de la mer de feu
 

Fol. 11v : Muhammad et les prophètes et Muhammad au bord de la mer de feu
 

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Ismaël, Isaac, Aaron et Loth
Plusieurs épisodes concernant Isaac (Itzâq) et Ismaël (Isma’îl) sont spécifiques à l’islam.
Le fils promis au sacrifice est Ismaël et le bélier qui lui est substitué devient le prototype de l’offrande d’un mouton lors la fête annuelle de l’Aïd.
C’est avec lui qu’Abraham construit la Ka’ba, sanctuaire monothéiste à la Mecque, dont le pèlerinage constitue l’un des rites de l’islam.
De la descendance d’Isaac, fils de Sarah naissent tous les prophètes mentionnés dans le Coran, tandis que de celle d’Ismaël, fils d’Agar n’en vient qu’un seul, Muhammad.
Dans le Coran, Aaron (Hârûn) figure dans les chaînes de prophètes et est associée à Moïse lors de sa sortie d’Égypte et dans l’épisode du veau d’or.
Selon le Coran, Loth (Lût) fut envoyé par Dieu pour avertir les habitants de Sodome de leur conduite pécheresse. Ceux-ci n’en ayant pas tenu compte,
la ville fut détruite. Contrairement au récit de la Bible, Loth reste pur et vertueux.

 

Muhammad et les prophètes et Muhammad au bord de la mer de feu
« Un peu plus loin, ils rencontrèrent dans le cinquième ciel les prophètes Ismaël, Isaac, Aaron et Loth. Ils atteignirent ensuite la mer de feu. Gabriel dit alors qu’au jour de la résurrection la mer de feu sera jetée en enfer et que tous ceux qui y vivent y seront torturés. »

On voit dans l'image du haut, les quatre prophètes sobrement vêtus de longues robes sombres. Leurs visages clairs à la barbe brune ou blanche ainsi que leurs turbans blancs créent une touche claire dans le ciel bleu nuit et or.
En bas, la peinture est divisée en deux. La mer de feu aux hautes flammes d'or dressées occupe la moitié gauche tandis qu'à droite, Muhammad demande des explications à Gabriel.

Fol. 11v : Muhammad et les prophètes et Muhammad au bord de la mer de feu
 
Fol. 12 : Muhammad au sixième ciel
 

Fol. 12 : Muhammad au sixième ciel
 

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« Muhammad arriva au sixième ciel, fait de perles. Lorsque Gabriel frappa à la porte, l'ange qui la gardait leur ouvrit et prononça de nombreuses prières en leur honneur. Six cent mille anges étaient à ses côtés. »

À moitié décalé dans la marge, le groupe d'anges est diversement coiffé. Les flammes tourbillonnantes semblent ici former un immense cercle autour de Muhammad et de Gabriel.

Fol. 12 : Muhammad au sixième ciel
 
Fol. 12v : Muhammad rejoignant Moïse
 

Fol. 12v : Muhammad rejoignant Moïse
 

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Dans cette scène où l'on voit Muhammad et Gabriel voler seuls à travers le ciel, l'ange s'adresse à un personnage invisible en pointant du doigt le Prophète.
Seule la légende écrite en lettres dorées nous indique qu'il s'apprête à rejoindre Moïse et nous invite à regarder la double page. Car, contrairement à celles des feuillets précédents, cette peinture doit se lire en liaison avec la suivante qui montre Moïse regardant Muhammad et l'ange Gabriel.

Fol. 12v : Muhammad rejoignant Moïse
 
Fol. 13 : Muhammad et Moïse         
 

Fol. 13 : Muhammad et Moïse         
 

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« Moïse et ses serviteurs se tenaient près d'un pavillon. Après les salutations, Moïse se mit à pleurer car, avec l'arrivée de Muhammad, il perdait son statut de prophète le plus important. »

L'image se lit de gauche à droite. On voit Moïse les mains tendues, paumes ouvertes, regarder vers l'ange Gabriel et Muhammad, situés sur la page d'en face. Il est vêtu d'un manteau marron à capuchon et sa tête est surmontée du halo des prophètes, contrairement à celle de ses serviteurs, coiffés d'un seul turban. Le premier d'entre eux porte son index à sa bouche en signe d'étonnement et le second, se tournant vers son voisin, montre du doigt la scène qui lui fait face. Derrière eux, se dresse un pavillon marron en forme de tour à porte rose. La peinture ne commente ici que partiellement le texte.

Fol. 13 : Muhammad et Moïse         
 
Fol. 12v : Muhammad rejoignant Moïse
 

Fol. 12v : Muhammad rejoignant Moïse
 

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Dans cette scène où l'on voit Muhammad et Gabriel voler seuls à travers le ciel, l'ange s'adresse à un personnage invisible en pointant du doigt le Prophète.
Seule la légende écrite en lettres dorées nous indique qu'il s'apprête à rejoindre Moïse et nous invite à regarder la double page. Car, contrairement à celles des feuillets précédents, cette peinture doit se lire en liaison avec la suivante qui montre Moïse regardant Muhammad et l'ange Gabriel.

Fol. 12v : Muhammad rejoignant Moïse
 
Fol. 13 : Muhammad et Moïse         
 

Fol. 13 : Muhammad et Moïse         
 

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« Moïse et ses serviteurs se tenaient près d'un pavillon. Après les salutations, Moïse se mit à pleurer car, avec l'arrivée de Muhammad, il perdait son statut de prophète le plus important. »

L'image se lit de gauche à droite. On voit Moïse les mains tendues, paumes ouvertes, regarder vers l'ange Gabriel et Muhammad, situés sur la page d'en face. Il est vêtu d'un manteau marron à capuchon et sa tête est surmontée du halo des prophètes, contrairement à celle de ses serviteurs, coiffés d'un seul turban. Le premier d'entre eux porte son index à sa bouche en signe d'étonnement et le second, se tournant vers son voisin, montre du doigt la scène qui lui fait face. Derrière eux, se dresse un pavillon marron en forme de tour à porte rose. La peinture ne commente ici que partiellement le texte.

Fol. 13 : Muhammad et Moïse         
 
Fol. 13v : Muhammad rencontre Noé et Idris
 

Fol. 13v : Muhammad rencontre Noé et Idris
 

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Noé et Idrîs (Enoch)
Dans la tradition musulmane, Adam lègue, après la mort d’Abel, ses pouvoirs spirituels à l’un de ses petits-fils, Idrîs, identifié parfois à Enoch. Idrîs est considéré par certains auteurs comme le premier prophète, celui qui reçut du ciel les écritures saintes et les enseigna à ses descendants.
L’âge de Noé (Nuah) représente la fin de l’age d’or de l’humanité et le début des catastrophes et punitions. Premier envoyé auprès des hommes pour les détourner de l’idolâtrie, Noé, homme intègre, est sauvé ainsi que quelques croyants,
lors du déluge en s’enfuyant sur l’arche. Assez proche du récit biblique, le personnage subit néanmoins quelques transformations.

 

Muhammad rencontre Noé et Idris
« Ils rencontrèrent alors les prophètes Noé et Idris qui les saluèrent et récitèrent de nombreuses prières. »
Le peintre apporte de la variété en représentant les trois prophètes les mains cachées dans leurs longues manches.

Fol. 13v : Muhammad rencontre Noé et Idris
 
Fol. 14 : Muhammad au septième ciel
 

Fol. 14 : Muhammad au septième ciel
 

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« Ils arrivèrent alors au septième ciel qui était entièrement fait de lumière. Après avoir frappé, ils y trouvèrent sept cent mille anges. »
Le Prophète et l'ange Gabriel volent dans une extraordinaire mer de lumière qui, telle un brouillard d'or, les absorbe totalement en son sein. Seuls émergent la tête et le haut du buste de l'ange ainsi que ses ailes. Au centre, le Prophète, dont on ne voit plus que le buste, semble flotter sur sa monture. D'al-Burâq ne sont visibles que la tête, l'arrière train et le bout des pattes de devant.

Fol. 14 : Muhammad au septième ciel
 
Fol. 13v : Muhammad rencontre Noé et Idris
 

Fol. 13v : Muhammad rencontre Noé et Idris
 

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Noé et Idrîs (Enoch)
Dans la tradition musulmane, Adam lègue, après la mort d’Abel, ses pouvoirs spirituels à l’un de ses petits-fils, Idrîs, identifié parfois à Enoch. Idrîs est considéré par certains auteurs comme le premier prophète, celui qui reçut du ciel les écritures saintes et les enseigna à ses descendants.
L’âge de Noé (Nuah) représente la fin de l’age d’or de l’humanité et le début des catastrophes et punitions. Premier envoyé auprès des hommes pour les détourner de l’idolâtrie, Noé, homme intègre, est sauvé ainsi que quelques croyants,
lors du déluge en s’enfuyant sur l’arche. Assez proche du récit biblique, le personnage subit néanmoins quelques transformations.

 

Muhammad rencontre Noé et Idris
« Ils rencontrèrent alors les prophètes Noé et Idris qui les saluèrent et récitèrent de nombreuses prières. »
Le peintre apporte de la variété en représentant les trois prophètes les mains cachées dans leurs longues manches.

Fol. 13v : Muhammad rencontre Noé et Idris
 
Fol. 14 : Muhammad au septième ciel
 

Fol. 14 : Muhammad au septième ciel
 

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« Ils arrivèrent alors au septième ciel qui était entièrement fait de lumière. Après avoir frappé, ils y trouvèrent sept cent mille anges. »
Le Prophète et l'ange Gabriel volent dans une extraordinaire mer de lumière qui, telle un brouillard d'or, les absorbe totalement en son sein. Seuls émergent la tête et le haut du buste de l'ange ainsi que ses ailes. Au centre, le Prophète, dont on ne voit plus que le buste, semble flotter sur sa monture. D'al-Burâq ne sont visibles que la tête, l'arrière train et le bout des pattes de devant.

Fol. 14 : Muhammad au septième ciel
 
Fol. 14v : Muhammad et Abraham
 

Fol. 14v : Muhammad et Abraham
 

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Minbar
Un minbar est une chaire à degrés, placée à droite du mihrâb, du haut de laquelle l'imam prononce le prône lors de la prière solennelle du vendredi.

Abraham
Occupant une place majeure dans le Coran et reprenant de nombreux traits de la tradition judéo-chrétienne, Abraham (Ibrâhîm) est d’abord pour les Musulmans celui qui adhère au monothéisme originel et est «soumis à Dieu » ( muslîm qui donnera le mot «musulman»).
Plusieurs épisodes de sa vie sont spécifiques à l’islam. Ismaël est le fils promis au sacrifice et
le bélier qui lui est substitué devient le prototype de l’offrande d’un mouton lors la fête annuelle de l’Aïd. C’est avec lui qu’Abraham construit la Ka’ba, sanctuaire monothéiste à la Mecque dont le pèlerinage constitue l’une des cinq obligations rituelles.

 

Muhammad et Abraham
« Ils arrivèrent ensuite à un grand pavillon. Devant celui-ci, se dressait un minbar fait d'émeraude. Un homme à la barbe blanche y était assis. C'était Abraham. »
C'est la structure architecturale qui organise ici la composition de la peinture. Le minbar trace une diagonale qui partage l'image en deux. À gauche, deux tours crénelées ornées d'un motif d'arabesques bleues et de portes de couleur dressent leurs hautes silhouettes verticales. Assis en haut du minbar, Abraham y est adossé.
À droite sur un fond d'un profond bleu nuit, au milieu des tourbillons de flammes, les différents personnages écoutent son sermon : les anges, en groupe serré en bas à droite ; au-dessus d'eux, Muhammad sur sa monture ; entre lui et Abraham, Gabriel les ailes largement déployées.

Fol. 14v : Muhammad et Abraham
 
Fol. 15 : Muhammad et les bons musulmans
 

Fol. 15 : Muhammad et les bons musulmans
 

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« Après avoir pénétré dans le pavillon, Muhammad conduisit la prière pour les bons musulmans tandis que les mauvais restaient à l'extérieur. »
La peinture se divise en trois parties distinctes.
À droite, à l'extérieur du bâtiment, se tient le groupe des mauvais musulmans, reconnaissables à leurs robes rayées de noir et blanc. Au milieu, séparant les deux espaces, se dresse une porte marron au large motif de mandorle, proche de celles qui ornent les reliures de livres. Au-dessus, dans un arc s'ouvrant sur le vide, on distingue un tourbillon de flammes. À l'intérieur du bâtiment, Muhammad, les mains tendues dans un geste de prière, est suivi par le groupe des bons musulmans tout habillés de blanc. Leur geste, qui se pratique au tout début de la prière, est fondé sur la tradition du Prophète.
Les architectures sont ornementées de céramiques murales à décor d'entrelacs et d'arabesques proches de celles qu'on trouvait sous les Timourides.

Fol. 15 : Muhammad et les bons musulmans
 
Fol. 14v : Muhammad et Abraham
 

Fol. 14v : Muhammad et Abraham
 

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Minbar
Un minbar est une chaire à degrés, placée à droite du mihrâb, du haut de laquelle l'imam prononce le prône lors de la prière solennelle du vendredi.

Abraham
Occupant une place majeure dans le Coran et reprenant de nombreux traits de la tradition judéo-chrétienne, Abraham (Ibrâhîm) est d’abord pour les Musulmans celui qui adhère au monothéisme originel et est «soumis à Dieu » ( muslîm qui donnera le mot «musulman»).
Plusieurs épisodes de sa vie sont spécifiques à l’islam. Ismaël est le fils promis au sacrifice et
le bélier qui lui est substitué devient le prototype de l’offrande d’un mouton lors la fête annuelle de l’Aïd. C’est avec lui qu’Abraham construit la Ka’ba, sanctuaire monothéiste à la Mecque dont le pèlerinage constitue l’une des cinq obligations rituelles.

 

Muhammad et Abraham
« Ils arrivèrent ensuite à un grand pavillon. Devant celui-ci, se dressait un minbar fait d'émeraude. Un homme à la barbe blanche y était assis. C'était Abraham. »
C'est la structure architecturale qui organise ici la composition de la peinture. Le minbar trace une diagonale qui partage l'image en deux. À gauche, deux tours crénelées ornées d'un motif d'arabesques bleues et de portes de couleur dressent leurs hautes silhouettes verticales. Assis en haut du minbar, Abraham y est adossé.
À droite sur un fond d'un profond bleu nuit, au milieu des tourbillons de flammes, les différents personnages écoutent son sermon : les anges, en groupe serré en bas à droite ; au-dessus d'eux, Muhammad sur sa monture ; entre lui et Abraham, Gabriel les ailes largement déployées.

Fol. 14v : Muhammad et Abraham
 
Fol. 15 : Muhammad et les bons musulmans
 

Fol. 15 : Muhammad et les bons musulmans
 

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« Après avoir pénétré dans le pavillon, Muhammad conduisit la prière pour les bons musulmans tandis que les mauvais restaient à l'extérieur. »
La peinture se divise en trois parties distinctes.
À droite, à l'extérieur du bâtiment, se tient le groupe des mauvais musulmans, reconnaissables à leurs robes rayées de noir et blanc. Au milieu, séparant les deux espaces, se dresse une porte marron au large motif de mandorle, proche de celles qui ornent les reliures de livres. Au-dessus, dans un arc s'ouvrant sur le vide, on distingue un tourbillon de flammes. À l'intérieur du bâtiment, Muhammad, les mains tendues dans un geste de prière, est suivi par le groupe des bons musulmans tout habillés de blanc. Leur geste, qui se pratique au tout début de la prière, est fondé sur la tradition du Prophète.
Les architectures sont ornementées de céramiques murales à décor d'entrelacs et d'arabesques proches de celles qu'on trouvait sous les Timourides.

Fol. 15 : Muhammad et les bons musulmans
 
Fol. 15v : Muhammad survolant la mer noire
 

Fol. 15v : Muhammad survolant la mer noire
 

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« Ils survolèrent la mer noire dans laquelle étaient plongés des anges en grand nombre. Près de son bord s'en tenait un, immense, dont la tête touchait au trône de Dieu. »
Dans cette peinture beaucoup plus sombre que les précédentes, la mer occupe toute la partie inférieure. Seuls les visages, émergeant à peine de l'eau, et le haut des ailes colorées des anges éclairent la masse noire et menaçante.
À gauche, un ange surdimensionné occupe toute la hauteur de la miniature. Ses ailes sont repliées derrière lui et sa robe aux couleurs froides, à dominante noire et marron, rappelle la noirceur de la mer. Le Prophète, dont l’auréole s'inscrit en dehors du cadre, semble véritablement entrer dans l'image et avancer au-dessus de la mer dans un mouvement dynamique.

Fol. 15v : Muhammad survolant la mer noire
 
Fol. 16 : Muhammad et l'ange polycéphale
 

Fol. 16 : Muhammad et l'ange polycéphale
 

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« Ils virent alors un ange qui possédait soixante-dix têtes. Nuit et jour, il récitait des louanges à Dieu. À coté de lui, se tenait un ange si grand que l'un de ses yeux aurait pu contenir toutes les mers de la terre. »
Le gigantisme des deux anges est exprimé par le dessin qui déborde complètement l'encadrement et investit la marge gauche dans son entier. L'impossibilité de faire entrer les personnages dans le cadre qui leur est réservé souligne leur échelle hors du commun. Le Prophète et l’ange Gabriel paraissent minuscules à côté d’eux.

Fol. 16 : Muhammad et l'ange polycéphale
 
Fol. 15v : Muhammad survolant la mer noire
 

Fol. 15v : Muhammad survolant la mer noire
 

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« Ils survolèrent la mer noire dans laquelle étaient plongés des anges en grand nombre. Près de son bord s'en tenait un, immense, dont la tête touchait au trône de Dieu. »
Dans cette peinture beaucoup plus sombre que les précédentes, la mer occupe toute la partie inférieure. Seuls les visages, émergeant à peine de l'eau, et le haut des ailes colorées des anges éclairent la masse noire et menaçante.
À gauche, un ange surdimensionné occupe toute la hauteur de la miniature. Ses ailes sont repliées derrière lui et sa robe aux couleurs froides, à dominante noire et marron, rappelle la noirceur de la mer. Le Prophète, dont l’auréole s'inscrit en dehors du cadre, semble véritablement entrer dans l'image et avancer au-dessus de la mer dans un mouvement dynamique.

Fol. 15v : Muhammad survolant la mer noire
 
Fol. 16 : Muhammad et l'ange polycéphale
 

Fol. 16 : Muhammad et l'ange polycéphale
 

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« Ils virent alors un ange qui possédait soixante-dix têtes. Nuit et jour, il récitait des louanges à Dieu. À coté de lui, se tenait un ange si grand que l'un de ses yeux aurait pu contenir toutes les mers de la terre. »
Le gigantisme des deux anges est exprimé par le dessin qui déborde complètement l'encadrement et investit la marge gauche dans son entier. L'impossibilité de faire entrer les personnages dans le cadre qui leur est réservé souligne leur échelle hors du commun. Le Prophète et l’ange Gabriel paraissent minuscules à côté d’eux.

Fol. 16 : Muhammad et l'ange polycéphale
 
Fol. 16v : Muhammad et l'ange tétramorphe
 

Fol. 16v : Muhammad et l'ange tétramorphe
 

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Le tétramorphe
C’est dans la vision du Trône de Dieu d’Ezéquiel
(Ez 1 ; 1-14) qu’apparaît la figure d’une créature à quatre faces d’homme, de lion, d’oiseau et de bœuf. Leur origine est très ancienne : on en trouve la trace dans d’anciennes divinités mésopotamiennes et égyptiennes.
La figure du tétramorphe est présente dans l’évangile selon Saint-Jean, qui présente une parenté évidente avec la vision d’Ezéquiel.
Plus tard, les Pères de l'Église en ont fait l'emblème des quatre Évangélistes : le lion pour Marc, le taureau pour Luc, l'homme pour Matthieu et l'aigle pour Jean. Ils accompagnent souvent les représentations du Christ en majesté.

Muhammad et l'ange tétramorphe
« Ils virent ensuite un ange immergé dans la mer.
De chaque goutte tombant de ses ailes naissait un ange. À coté se tenait un ange à quatre têtes ; la première était celle d'un homme, la deuxième d'un lion, la troisième d'un phénix et la quatrième enfin, était celle d'un bœuf. »
La représentation étrange de l’ange qui semble emporté par le courant est associée à celle d’un ange tétramorphe. Cette figure vient de traditions très anciennes, reprises dans la symbolique chrétienne. L’ange aux traits asiatiques arbore les quatre têtes qui sont habituellement associées aux évangélistes du Nouveau Testament (l'homme pour Saint Matthieu, le lion pour saint Marc, l'aigle pour saint Jean et le taureau pour saint Luc).

Fol. 16v : Muhammad et l'ange tétramorphe
 
Fol. 17 : Muhammad et le sidrat al-muntaha
 

Fol. 17 : Muhammad et le sidrat al-muntaha
 

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« Ils arrivèrent auprès du "Jujubier de la limite" que nul ne peut dépasser. C'était un grand arbre aux branches de chrysolithe et de perles, aux feuilles larges comme des oreilles d'éléphant et aux énormes fruits. De sa base s'écoulaient quatre fleuves. Les deux premiers étaient le Nil et l'Euphrate, le troisième le Salsabil qui coule au paradis et le quatrième le Kawthar. »
L’arbre, immense et totalement recouvert de pierreries multicolores, occupe le centre de l’image. L’ange, à gauche, le désigne de ses bras tendus tandis que, de l’autre côté, Muhammad lève les mains en signe de profonde interrogation.
De ses racines partent les quatre fleuves. Les deux premiers, à gauche, coulent vers la terre tandis que les deux autres, comme l'indique leur surface close entourée de buissons feuillus, restent confinés au ciel.

Fol. 17 : Muhammad et le sidrat al-muntaha
 
Fol. 16v : Muhammad et l'ange tétramorphe
 

Fol. 16v : Muhammad et l'ange tétramorphe
 

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Le tétramorphe
C’est dans la vision du Trône de Dieu d’Ezéquiel
(Ez 1 ; 1-14) qu’apparaît la figure d’une créature à quatre faces d’homme, de lion, d’oiseau et de bœuf. Leur origine est très ancienne : on en trouve la trace dans d’anciennes divinités mésopotamiennes et égyptiennes.
La figure du tétramorphe est présente dans l’évangile selon Saint-Jean, qui présente une parenté évidente avec la vision d’Ezéquiel.
Plus tard, les Pères de l'Église en ont fait l'emblème des quatre Évangélistes : le lion pour Marc, le taureau pour Luc, l'homme pour Matthieu et l'aigle pour Jean. Ils accompagnent souvent les représentations du Christ en majesté.

Muhammad et l'ange tétramorphe
« Ils virent ensuite un ange immergé dans la mer.
De chaque goutte tombant de ses ailes naissait un ange. À coté se tenait un ange à quatre têtes ; la première était celle d'un homme, la deuxième d'un lion, la troisième d'un phénix et la quatrième enfin, était celle d'un bœuf. »
La représentation étrange de l’ange qui semble emporté par le courant est associée à celle d’un ange tétramorphe. Cette figure vient de traditions très anciennes, reprises dans la symbolique chrétienne. L’ange aux traits asiatiques arbore les quatre têtes qui sont habituellement associées aux évangélistes du Nouveau Testament (l'homme pour Saint Matthieu, le lion pour saint Marc, l'aigle pour saint Jean et le taureau pour saint Luc).

Fol. 16v : Muhammad et l'ange tétramorphe
 
Fol. 17 : Muhammad et le sidrat al-muntaha
 

Fol. 17 : Muhammad et le sidrat al-muntaha
 

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« Ils arrivèrent auprès du "Jujubier de la limite" que nul ne peut dépasser. C'était un grand arbre aux branches de chrysolithe et de perles, aux feuilles larges comme des oreilles d'éléphant et aux énormes fruits. De sa base s'écoulaient quatre fleuves. Les deux premiers étaient le Nil et l'Euphrate, le troisième le Salsabil qui coule au paradis et le quatrième le Kawthar. »
L’arbre, immense et totalement recouvert de pierreries multicolores, occupe le centre de l’image. L’ange, à gauche, le désigne de ses bras tendus tandis que, de l’autre côté, Muhammad lève les mains en signe de profonde interrogation.
De ses racines partent les quatre fleuves. Les deux premiers, à gauche, coulent vers la terre tandis que les deux autres, comme l'indique leur surface close entourée de buissons feuillus, restent confinés au ciel.

Fol. 17 : Muhammad et le sidrat al-muntaha
 
Fol. 17v : Muhammad buvant l'une des coupes de lumière

Fol. 17v : Muhammad buvant l'une des coupes de lumière

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« Des anges s'approchèrent de Muhammad et lui tendirent trois coupes. La première contenait du lait, la seconde du vin et la troisième du miel. Il prit le lait et le but. Les anges lui dirent alors qu'il avait bien fait. S’il avait bu le vin, il aurait enivré sa communauté et l'aurait induite en erreur. »
L’ange Gabriel a ici disparu et laissé la place centrale aux anges porteurs des coupes, de délicates porcelaines blanches à motifs bleus. Muhammad en porte une à ses lèvres.

Fol. 17v : Muhammad buvant l'une des coupes de lumière
Fol. 18 : Muhammad quittant Gabriel
 

Fol. 18 : Muhammad quittant Gabriel
 

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« L'ange Gabriel dit alors à Muhammad qu'il n'irait pas au-delà. Il l'invita à avancer et à se prosterner devant Dieu. »
Au moment de quitter Muhammad, l'ange Gabriel retrouve sa forme originelle, si grande que ses six cents ailes recouvrent l'Est et l'Ouest du monde. Dans cette peinture, Gabriel dépasse largement Muhammad qui, en comparaison, semble minuscule. Il occupe une part majeure de l'image : ses pieds sont posés sur la ligne d'encadrement et son halo est en partie coupé dans la partie supérieure, suggérant ainsi qu'il est trop grand pour être contenu dans le cadre. Ses ailes se déploient dans une profusion de couleurs. Le Prophète, qui tourne la tête vers l’ange, est ceint avec sa monture, d’un nuage d’or.

Fol. 18 : Muhammad quittant Gabriel
 
Fol. 17v : Muhammad buvant l'une des coupes de lumière

Fol. 17v : Muhammad buvant l'une des coupes de lumière

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« Des anges s'approchèrent de Muhammad et lui tendirent trois coupes. La première contenait du lait, la seconde du vin et la troisième du miel. Il prit le lait et le but. Les anges lui dirent alors qu'il avait bien fait. S’il avait bu le vin, il aurait enivré sa communauté et l'aurait induite en erreur. »
L’ange Gabriel a ici disparu et laissé la place centrale aux anges porteurs des coupes, de délicates porcelaines blanches à motifs bleus. Muhammad en porte une à ses lèvres.

Fol. 17v : Muhammad buvant l'une des coupes de lumière
Fol. 18 : Muhammad quittant Gabriel
 

Fol. 18 : Muhammad quittant Gabriel
 

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« L'ange Gabriel dit alors à Muhammad qu'il n'irait pas au-delà. Il l'invita à avancer et à se prosterner devant Dieu. »
Au moment de quitter Muhammad, l'ange Gabriel retrouve sa forme originelle, si grande que ses six cents ailes recouvrent l'Est et l'Ouest du monde. Dans cette peinture, Gabriel dépasse largement Muhammad qui, en comparaison, semble minuscule. Il occupe une part majeure de l'image : ses pieds sont posés sur la ligne d'encadrement et son halo est en partie coupé dans la partie supérieure, suggérant ainsi qu'il est trop grand pour être contenu dans le cadre. Ses ailes se déploient dans une profusion de couleurs. Le Prophète, qui tourne la tête vers l’ange, est ceint avec sa monture, d’un nuage d’or.

Fol. 18 : Muhammad quittant Gabriel
 
Fol. 18v : Muhammad se prosternant
 

Fol. 18v : Muhammad se prosternant
 

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« Muhammad se prosterna alors devant la présence divine, discernable seulement avec les yeux du cœur. Dieu lui insuffla l'ordre d’imposer à la communauté musulmane cinquante prières à réciter par jour. »
Muhammad, désormais seul, se tient prosterné au centre d'un énorme nuage de flammes d'or, d'où émanent quatre nuages dorés, se détachant sur un bleu profond.
La conception d'un Dieu anthropomorphe est totalement étrangère à l'islam et le peintre se conforme ici à la tradition de ne jamais représenter Dieu. Sa présence est néanmoins suggérée de façon métonymique par les flammes d’or qui ont totalement envahi l’image. Cette représentation de la prière, acte le plus important de la pratique religieuse musulmane, est tout à fait exceptionnelle.

Fol. 18v : Muhammad se prosternant
 
Fol. 19r

Fol. 19r

Fol. 19r
Fol. 18v : Muhammad se prosternant
 

Fol. 18v : Muhammad se prosternant
 

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« Muhammad se prosterna alors devant la présence divine, discernable seulement avec les yeux du cœur. Dieu lui insuffla l'ordre d’imposer à la communauté musulmane cinquante prières à réciter par jour. »
Muhammad, désormais seul, se tient prosterné au centre d'un énorme nuage de flammes d'or, d'où émanent quatre nuages dorés, se détachant sur un bleu profond.
La conception d'un Dieu anthropomorphe est totalement étrangère à l'islam et le peintre se conforme ici à la tradition de ne jamais représenter Dieu. Sa présence est néanmoins suggérée de façon métonymique par les flammes d’or qui ont totalement envahi l’image. Cette représentation de la prière, acte le plus important de la pratique religieuse musulmane, est tout à fait exceptionnelle.

Fol. 18v : Muhammad se prosternant
 
Fol. 19r

Fol. 19r

Fol. 19r
Fol. 19v : Muhammad et Moïse

Fol. 19v : Muhammad et Moïse

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« Sur les conseils de Moïse qui intercéda en sa faveur, Muhammad obtint que Dieu réduise à cinq le nombre de prières journalières. »
Les deux prophètes se tiennent face à face. Moïse, vêtu d’un manteau marron à capuchon a le visage entouré d’un simple halo tandis que le corps de Muhammad est tout entier ceint de l’auréole de flammes qui indique sa qualité de prophète.

Fol. 19v : Muhammad et Moïse
Fol. 20
 

Fol. 20
 

Fol. 20
 
Fol. 19v : Muhammad et Moïse

Fol. 19v : Muhammad et Moïse

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« Sur les conseils de Moïse qui intercéda en sa faveur, Muhammad obtint que Dieu réduise à cinq le nombre de prières journalières. »
Les deux prophètes se tiennent face à face. Moïse, vêtu d’un manteau marron à capuchon a le visage entouré d’un simple halo tandis que le corps de Muhammad est tout entier ceint de l’auréole de flammes qui indique sa qualité de prophète.

Fol. 19v : Muhammad et Moïse
Fol. 20
 

Fol. 20
 

Fol. 20
 
Fol. 20v
 

Fol. 20v
 

Fol. 20v
 
Fol. 21 : Muhammad traversant les rideaux
 

Fol. 21 : Muhammad traversant les rideaux
 

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« Muhammad arriva ensuite devant des milliers de rideaux faits de lumière, de feu, d'hyacinthe, de perles et d'or. Chacun était gardé par un ange. L'un d'entre eux le fit passer à travers les rideaux. »
Luxuriante de couleurs, cette peinture contraste étonnamment avec les précédentes qui narrent le voyage à travers les cieux. Les tons vifs et éclatants sont soulignés par le léger dessin des plis qui suggère le mouvement des rideaux. Disposés en petits groupes parallèles, les anges, dont seuls les gestes diffèrent, semblent se multiplier à l’infini.
À droite, l’un d’entre eux, soulevant le voile d’une main et tenant Muhammad de l'autre, l’invite à entrer.

Fol. 21 : Muhammad traversant les rideaux
 
Fol. 20v
 

Fol. 20v
 

Fol. 20v
 
Fol. 21 : Muhammad traversant les rideaux
 

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« Muhammad arriva ensuite devant des milliers de rideaux faits de lumière, de feu, d'hyacinthe, de perles et d'or. Chacun était gardé par un ange. L'un d'entre eux le fit passer à travers les rideaux. »
Luxuriante de couleurs, cette peinture contraste étonnamment avec les précédentes qui narrent le voyage à travers les cieux. Les tons vifs et éclatants sont soulignés par le léger dessin des plis qui suggère le mouvement des rideaux. Disposés en petits groupes parallèles, les anges, dont seuls les gestes diffèrent, semblent se multiplier à l’infini.
À droite, l’un d’entre eux, soulevant le voile d’une main et tenant Muhammad de l'autre, l’invite à entrer.

Fol. 21 : Muhammad traversant les rideaux
 
Fol. 21v : Muhammad devant les tentes du trône divin
 

Fol. 21v : Muhammad devant les tentes du trône divin
 

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« Muhammad arriva alors devant le trône divin qui était immensément grand. Tout autour étaient disposées des milliers de tentes, situées à cinq mille ans de distance les unes des autres. Dans chacune d'elles, se tenaient des anges en adoration devant Dieu. »
La peinture comprend trois registres. En bas, des anges, de dos ou de face, se tiennent debout sur le sol, la position de leurs corps ainsi que leurs gestes convergeant vers Muhammad, juste au-dessus d'eux. Plus haut, les tentes aux couleurs chatoyantes se trouvent sur deux niveaux. Leurs dômes éclatants, serrés les uns contre les autres, s'inscrivent entre le titre et le texte et indiquent leur multitude.

Fol. 21v : Muhammad devant les tentes du trône divin
 
Fol. 22 : Muhammad se prosternant
 

Fol. 22 : Muhammad se prosternant
 

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« Arrivé en bas du trône divin, Muhammad se prosterna, plongé tout entier dans l'adoration de Dieu. »
D'une grande puissance, cette peinture évoque magnifiquement la solitude métaphysique de l'homme face à l'immensité divine. C'est l'une des deux illustrations du manuscrit où Muhammad est représenté seul.
Pour évoquer la présence invisible de Dieu, l'artiste a peint les cieux dans un ton de rouge profond traversé de nuages flambants d'or qui tourbillonnent tout autour du Prophète. Silhouette perdue au milieu d'un océan de feu à l'image de sa ferveur, Muhammad est immobile, prosterné en prière.

Fol. 22 : Muhammad se prosternant
 
Fol. 21v : Muhammad devant les tentes du trône divin
 

Fol. 21v : Muhammad devant les tentes du trône divin
 

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« Muhammad arriva alors devant le trône divin qui était immensément grand. Tout autour étaient disposées des milliers de tentes, situées à cinq mille ans de distance les unes des autres. Dans chacune d'elles, se tenaient des anges en adoration devant Dieu. »
La peinture comprend trois registres. En bas, des anges, de dos ou de face, se tiennent debout sur le sol, la position de leurs corps ainsi que leurs gestes convergeant vers Muhammad, juste au-dessus d'eux. Plus haut, les tentes aux couleurs chatoyantes se trouvent sur deux niveaux. Leurs dômes éclatants, serrés les uns contre les autres, s'inscrivent entre le titre et le texte et indiquent leur multitude.

Fol. 21v : Muhammad devant les tentes du trône divin
 
Fol. 22 : Muhammad se prosternant
 

Fol. 22 : Muhammad se prosternant
 

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« Arrivé en bas du trône divin, Muhammad se prosterna, plongé tout entier dans l'adoration de Dieu. »
D'une grande puissance, cette peinture évoque magnifiquement la solitude métaphysique de l'homme face à l'immensité divine. C'est l'une des deux illustrations du manuscrit où Muhammad est représenté seul.
Pour évoquer la présence invisible de Dieu, l'artiste a peint les cieux dans un ton de rouge profond traversé de nuages flambants d'or qui tourbillonnent tout autour du Prophète. Silhouette perdue au milieu d'un océan de feu à l'image de sa ferveur, Muhammad est immobile, prosterné en prière.

Fol. 22 : Muhammad se prosternant
 
Fol. 22v : Muhammad aux portes du paradis
 

Fol. 22v : Muhammad aux portes du paradis
 

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« Dieu ordonna à l'ange Gabriel de conduire Muhammad jusqu'aux portes du paradis. Ils arrivèrent devant le bassin du Kawthar. Son eau était plus blanche que le lait, plus suave et parfumée que le miel. Des coupes d'or, d'argent ou de pierres précieuses étaient placées sur ses bords, car il était dit que celui qui buvait de son eau ne connaîtrait plus jamais la soif. Ils virent ensuite de nombreux dômes construits en perles, en rubis ou en chrysolithe. »
Les plus belles représentations architecturales du manuscrit apparaissent dans cette peinture. L'artiste reprend ici les différentes traditions décoratives en faveur sous les Timourides. L'espace est divisé en trois pièces voûtées dont les portes sont fermées par des rideaux rouges. Celle du milieu est la plus importante : l'espace sous sa voûte est orné d'un carrelage géométrique de céramique alors que les autres sont simplement dorées. Sur chaque linteau, on peut lire en caractères coufiques la shahada, qui proclame l'unicité de Dieu. Chaque voûte est surmontée d'un dôme, doré ou orné de céramique bleue comme on en trouve fréquemment dans l'architecture de l'époque.
Devant le bassin du Kawthar dont l'eau, contrairement à ce qu'indique le texte, est ici d'un noir profond, sont alignés de nombreux récipients aux formes variées.

Fol. 22v : Muhammad aux portes du paradis
 
Fol. 23
 

Fol. 23
 

Fol. 23
 
Fol. 22v : Muhammad aux portes du paradis
 

Fol. 22v : Muhammad aux portes du paradis
 

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« Dieu ordonna à l'ange Gabriel de conduire Muhammad jusqu'aux portes du paradis. Ils arrivèrent devant le bassin du Kawthar. Son eau était plus blanche que le lait, plus suave et parfumée que le miel. Des coupes d'or, d'argent ou de pierres précieuses étaient placées sur ses bords, car il était dit que celui qui buvait de son eau ne connaîtrait plus jamais la soif. Ils virent ensuite de nombreux dômes construits en perles, en rubis ou en chrysolithe. »
Les plus belles représentations architecturales du manuscrit apparaissent dans cette peinture. L'artiste reprend ici les différentes traditions décoratives en faveur sous les Timourides. L'espace est divisé en trois pièces voûtées dont les portes sont fermées par des rideaux rouges. Celle du milieu est la plus importante : l'espace sous sa voûte est orné d'un carrelage géométrique de céramique alors que les autres sont simplement dorées. Sur chaque linteau, on peut lire en caractères coufiques la shahada, qui proclame l'unicité de Dieu. Chaque voûte est surmontée d'un dôme, doré ou orné de céramique bleue comme on en trouve fréquemment dans l'architecture de l'époque.
Devant le bassin du Kawthar dont l'eau, contrairement à ce qu'indique le texte, est ici d'un noir profond, sont alignés de nombreux récipients aux formes variées.

Fol. 22v : Muhammad aux portes du paradis
 
Fol. 23
 

Fol. 23
 

Fol. 23
 
Fol. 23v : Muhammad au paradis

Fol. 23v : Muhammad au paradis

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« Ils arrivèrent ensuite à une porte. L'ange Gabriel frappa. Ils entrèrent alors au paradis. »
Majestueuse, la porte du Paradis est surmontée d'une voûte en céramique bleue ; sur son linteau, une inscription en caractères coufiques donne la shahada. Un ange se profile dans l'entrebâillement de la porte. Un autre, sans doute Gabriel, tend à Muhamad al-Burâq, la monture extraordinaire dont il était séparé. Légèrement de biais, une succession de bandes entremêlant plantes, rivière qui coule et ciel bleu clair compose le paysage paradisiaque.

Fol. 23v : Muhammad au paradis
Fol. 24 : Muhammad et les houris
 

Fol. 24 : Muhammad et les houris
 

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« Ils rencontrèrent de nombreuses houris, les vierges promises aux croyants après la mort. Ces jeunes filles, d’une rare beauté, ne vieillissaient jamais. Certaines étaient assises, d'autres se tenaient les mains et jouaient. Des oiseaux voletaient ou se perchaient sur leurs têtes. »
Le Paradis est ici dépeint comme un jardin fleuri, tel que le décrit le Coran. Monté sur al-Burâq, le Prophète découvre de larges parterres plantés d'arbres et de bosquets et une rivière d'argent qui serpente à travers des prairies toujours verdoyantes. Deux couples sont assis au pied d'un arbre en pleine floraison dont une jeune fille cueille une branche fleurie.
Contrastant avec l'usage du bleu intense fait de lapis-lazuli utilisé pour les sept cieux, l'artiste exploite ici une palette de tons pastel. Il crée ainsi un parallèle entre la tonalité de la peinture et le calme et la tranquillité qui se dégagent du jardin.

Fol. 24 : Muhammad et les houris
 
Fol. 23v : Muhammad au paradis

Fol. 23v : Muhammad au paradis

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« Ils arrivèrent ensuite à une porte. L'ange Gabriel frappa. Ils entrèrent alors au paradis. »
Majestueuse, la porte du Paradis est surmontée d'une voûte en céramique bleue ; sur son linteau, une inscription en caractères coufiques donne la shahada. Un ange se profile dans l'entrebâillement de la porte. Un autre, sans doute Gabriel, tend à Muhamad al-Burâq, la monture extraordinaire dont il était séparé. Légèrement de biais, une succession de bandes entremêlant plantes, rivière qui coule et ciel bleu clair compose le paysage paradisiaque.

Fol. 23v : Muhammad au paradis
Fol. 24 : Muhammad et les houris
 

Fol. 24 : Muhammad et les houris
 

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« Ils rencontrèrent de nombreuses houris, les vierges promises aux croyants après la mort. Ces jeunes filles, d’une rare beauté, ne vieillissaient jamais. Certaines étaient assises, d'autres se tenaient les mains et jouaient. Des oiseaux voletaient ou se perchaient sur leurs têtes. »
Le Paradis est ici dépeint comme un jardin fleuri, tel que le décrit le Coran. Monté sur al-Burâq, le Prophète découvre de larges parterres plantés d'arbres et de bosquets et une rivière d'argent qui serpente à travers des prairies toujours verdoyantes. Deux couples sont assis au pied d'un arbre en pleine floraison dont une jeune fille cueille une branche fleurie.
Contrastant avec l'usage du bleu intense fait de lapis-lazuli utilisé pour les sept cieux, l'artiste exploite ici une palette de tons pastel. Il crée ainsi un parallèle entre la tonalité de la peinture et le calme et la tranquillité qui se dégagent du jardin.

Fol. 24 : Muhammad et les houris
 
Fol. 24v : Muhammad et Houris

Fol. 24v : Muhammad et Houris

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« Muhammad et Gabriel contemplèrent les houris dans ce merveilleux jardin. Le vendredi, certaines allaient se rendre visite à dos de chameau. »
Les jeunes filles sont vêtues de courtes tuniques portées sur de longues robes aux couleurs vives. Elles portent de curieux chapeaux.

Fol. 24v : Muhammad et Houris
Fol. 25 : Muhammad et la sainte femme    
 

Fol. 25 : Muhammad et la sainte femme    
 

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« À l'intérieur du jardin, ils virent un pavillon. De nombreuses houris jouaient et riaient tout autour. C'était le pavillon de 'Umar. Ensuite ils virent Rumaysa', l'épouse de Talha, une sainte femme. »
Muhammad demande à Gabriel des explications et l'ange lui répond.
Dans le pavillon, représenté en coupe, se tiennent quatre femmes sur un sol carrelé de pierre verte polie. Rumaysa', la plus respectable d'entre elles, est reconnaissable à sa couronne.

Fol. 25 : Muhammad et la sainte femme    
 
Fol. 24v : Muhammad et Houris

Fol. 24v : Muhammad et Houris

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« Muhammad et Gabriel contemplèrent les houris dans ce merveilleux jardin. Le vendredi, certaines allaient se rendre visite à dos de chameau. »
Les jeunes filles sont vêtues de courtes tuniques portées sur de longues robes aux couleurs vives. Elles portent de curieux chapeaux.

Fol. 24v : Muhammad et Houris
Fol. 25 : Muhammad et la sainte femme    
 

Fol. 25 : Muhammad et la sainte femme    
 

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« À l'intérieur du jardin, ils virent un pavillon. De nombreuses houris jouaient et riaient tout autour. C'était le pavillon de 'Umar. Ensuite ils virent Rumaysa', l'épouse de Talha, une sainte femme. »
Muhammad demande à Gabriel des explications et l'ange lui répond.
Dans le pavillon, représenté en coupe, se tiennent quatre femmes sur un sol carrelé de pierre verte polie. Rumaysa', la plus respectable d'entre elles, est reconnaissable à sa couronne.

Fol. 25 : Muhammad et la sainte femme    
 
Fol. 25v
 

Fol. 25v
 

Fol. 25v
 
Fol. 26 : Muhammad à la porte de l'Enfer
 

Fol. 26 : Muhammad à la porte de l'Enfer
 

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« Gabriel annonça alors à Muhammad qu'ils allaient maintenant se diriger vers les demeures des ennemis de Dieu. À la porte de ce lieu terrible et effrayant se tenait un ange au visage affreux et intimidant. Gardien de l'enfer, il avait pour nom Malik et ne souriait jamais. »
Avec cette image de l’enfer et les suivantes, nous entrons dans une série de peintures en contraste total avec les précédentes. La palette de couleurs luxuriantes est remplacée par un mélange détonnant de noir charbon, de rouge orangé et d’or. Le fond, toujours d’un noir profond, sombre et inquiétant semble interminable au fil des feuillets. Dans la symbolique des couleurs turques, cette couleur est synonyme de deuil, de honte ou de misère. Chaque peinture est éclairée par un brasier or et rouge qui évoque la chaleur insupportable de l’enfer. Ici, le Prophète monté sur al-Burâq se tient à droite, comme en retrait. L’ange Gabriel est debout, bras le long du corps, contre la porte constituée de hautes flammes. De l’autre côté, Malik le gardien revêt une forme entièrement humaine. Sa peau est rouge foncé et il porte une couronne d’or et des vêtements eux aussi, rouge et or. Il tient une longue massue à la main.

Fol. 26 : Muhammad à la porte de l'Enfer
 
Fol. 25v
 

Fol. 25v
 

Fol. 25v
 
Fol. 26 : Muhammad à la porte de l'Enfer
 

Fol. 26 : Muhammad à la porte de l'Enfer
 

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« Gabriel annonça alors à Muhammad qu'ils allaient maintenant se diriger vers les demeures des ennemis de Dieu. À la porte de ce lieu terrible et effrayant se tenait un ange au visage affreux et intimidant. Gardien de l'enfer, il avait pour nom Malik et ne souriait jamais. »
Avec cette image de l’enfer et les suivantes, nous entrons dans une série de peintures en contraste total avec les précédentes. La palette de couleurs luxuriantes est remplacée par un mélange détonnant de noir charbon, de rouge orangé et d’or. Le fond, toujours d’un noir profond, sombre et inquiétant semble interminable au fil des feuillets. Dans la symbolique des couleurs turques, cette couleur est synonyme de deuil, de honte ou de misère. Chaque peinture est éclairée par un brasier or et rouge qui évoque la chaleur insupportable de l’enfer. Ici, le Prophète monté sur al-Burâq se tient à droite, comme en retrait. L’ange Gabriel est debout, bras le long du corps, contre la porte constituée de hautes flammes. De l’autre côté, Malik le gardien revêt une forme entièrement humaine. Sa peau est rouge foncé et il porte une couronne d’or et des vêtements eux aussi, rouge et or. Il tient une longue massue à la main.

Fol. 26 : Muhammad à la porte de l'Enfer
 
Fol. 26v : Muhammad près de l'arbre infernal

Fol. 26v : Muhammad près de l'arbre infernal

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« Ils virent alors un arbre d'une taille de cinq cents ans. Ses épines piquaient comme des lances et il portait des têtes de démons. C'était l'arbre de Zaqqum aux fruits plus amers qu'un poison. À la base de l'arbre, se tenait un groupe de personnes que les anges tourmentaient en leur coupant la langue. Mais bien que sans cesse coupées, leurs langues repoussaient toujours. Ces hommes étaient les savants qui ne suivaient pas les conseils et interdictions qu'ils donnaient aux autres. »
C’est ici l’ange Gabriel qui porte son doigt à la bouche en signe de stupéfaction. Sous la surveillance d’un div, effrayant démon aux yeux rouges et au corps gris-bleu portant collier, bracelets et boucles d’oreilles d’or, les anges tourmenteurs vont torse nu, vêtus d’un seul pagne ; leur peau rougeâtre rappelle les flammes.
Les couleurs vives du Prophète et de Gabriel s’opposent aux teintes ternes et marron de l’arbre infernal dont les branches sont couvertes de longues épines acérées et se terminent par des têtes de loups, de lions, de hyènes, de chameaux, d’éléphants et même de dragons. Cet arbre rappelle l’arbre aux têtes qu’Iskandar découvre aux confins du monde.
L’imagerie liée aux enfers est exceptionnelle, absente de l’iconographie musulmane usuelle. Elle vient probablement ici des fresques d’Asie centrale et chinoises.

Fol. 26v : Muhammad près de l'arbre infernal
Fol. 27 : Châtiment des médisants
 

Fol. 27 : Châtiment des médisants
 

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Le Sutra des dix rois
La plus ancienne imagerie du purgatoire chinois a été conservée par quelques manuscrits et peintures de la fin du premier millénaire. Absent du Canon bouddhique, le Sûtra des dix rois connut un retentissement important. Pour s’implanter durablement en Chine, le bouddhisme indien avait dû s’adapter : la conception bouddhique de la réincarnation s’est notamment trouvée confrontée à la pratique chinoise de la piété filiale et au culte millénaire des ancêtres. Dieux indiens et chinois se sont alors mêlés dans une conception d’un au-delà de type bureaucratique, calqué sur la société chinoise de l'époque.
Le Sûtra des dix rois, texte apocryphe chinois, marque l’aboutissement, vers le 10e siècle, d’une nouvelle conception de la mort, accompagnée par des pratiques rituelles précises et l’élaboration d’une iconographie originale. Illustrant le parcours du défunt aux enfers, il donne à connaître la conception que l'on se faisait du monde de l'au-delà, à partir du milieu du 8e ou du début du 9e siècle.

 

Châtiment des médisants
« Ils virent ensuite des hommes dont on découpait la chair et que l'on forçait ensuite à la manger. C'étaient les médisants, qui disent du bien par devant et du mal par derrière. »
Semblant flotter sur son nuage d’or, Muhammad, abasourdi devant un tel spectacle, tend les mains en signe d’interrogation. En face de lui, l’immense gerbe de feu, dont les contours rouges se confondent avec le sang qui coule, prend place en dessous du cadre, introduisant ainsi une variété par rapport à la composition du feuillet en vis-à-vis.
Les tortionnaires à la peau noire, signe d’infériorité en islam, tiennent des tenailles et autres instruments. Les pêcheurs sont représentés dans d’autres tons, peau rose grisâtre et pagnes bleus.
L’illustration des différentes tortures semble inspirée de traditions bouddhistes d’Asie centrale présentes dans l’iconographie du purgatoire chinois décrit dans le Sutra des dix rois.

Fol. 27 : Châtiment des médisants
 
Fol. 26v : Muhammad près de l'arbre infernal

Fol. 26v : Muhammad près de l'arbre infernal

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« Ils virent alors un arbre d'une taille de cinq cents ans. Ses épines piquaient comme des lances et il portait des têtes de démons. C'était l'arbre de Zaqqum aux fruits plus amers qu'un poison. À la base de l'arbre, se tenait un groupe de personnes que les anges tourmentaient en leur coupant la langue. Mais bien que sans cesse coupées, leurs langues repoussaient toujours. Ces hommes étaient les savants qui ne suivaient pas les conseils et interdictions qu'ils donnaient aux autres. »
C’est ici l’ange Gabriel qui porte son doigt à la bouche en signe de stupéfaction. Sous la surveillance d’un div, effrayant démon aux yeux rouges et au corps gris-bleu portant collier, bracelets et boucles d’oreilles d’or, les anges tourmenteurs vont torse nu, vêtus d’un seul pagne ; leur peau rougeâtre rappelle les flammes.
Les couleurs vives du Prophète et de Gabriel s’opposent aux teintes ternes et marron de l’arbre infernal dont les branches sont couvertes de longues épines acérées et se terminent par des têtes de loups, de lions, de hyènes, de chameaux, d’éléphants et même de dragons. Cet arbre rappelle l’arbre aux têtes qu’Iskandar découvre aux confins du monde.
L’imagerie liée aux enfers est exceptionnelle, absente de l’iconographie musulmane usuelle. Elle vient probablement ici des fresques d’Asie centrale et chinoises.

Fol. 26v : Muhammad près de l'arbre infernal
Fol. 27 : Châtiment des médisants
 

Fol. 27 : Châtiment des médisants
 

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Le Sutra des dix rois
La plus ancienne imagerie du purgatoire chinois a été conservée par quelques manuscrits et peintures de la fin du premier millénaire. Absent du Canon bouddhique, le Sûtra des dix rois connut un retentissement important. Pour s’implanter durablement en Chine, le bouddhisme indien avait dû s’adapter : la conception bouddhique de la réincarnation s’est notamment trouvée confrontée à la pratique chinoise de la piété filiale et au culte millénaire des ancêtres. Dieux indiens et chinois se sont alors mêlés dans une conception d’un au-delà de type bureaucratique, calqué sur la société chinoise de l'époque.
Le Sûtra des dix rois, texte apocryphe chinois, marque l’aboutissement, vers le 10e siècle, d’une nouvelle conception de la mort, accompagnée par des pratiques rituelles précises et l’élaboration d’une iconographie originale. Illustrant le parcours du défunt aux enfers, il donne à connaître la conception que l'on se faisait du monde de l'au-delà, à partir du milieu du 8e ou du début du 9e siècle.

 

Châtiment des médisants
« Ils virent ensuite des hommes dont on découpait la chair et que l'on forçait ensuite à la manger. C'étaient les médisants, qui disent du bien par devant et du mal par derrière. »
Semblant flotter sur son nuage d’or, Muhammad, abasourdi devant un tel spectacle, tend les mains en signe d’interrogation. En face de lui, l’immense gerbe de feu, dont les contours rouges se confondent avec le sang qui coule, prend place en dessous du cadre, introduisant ainsi une variété par rapport à la composition du feuillet en vis-à-vis.
Les tortionnaires à la peau noire, signe d’infériorité en islam, tiennent des tenailles et autres instruments. Les pêcheurs sont représentés dans d’autres tons, peau rose grisâtre et pagnes bleus.
L’illustration des différentes tortures semble inspirée de traditions bouddhistes d’Asie centrale présentes dans l’iconographie du purgatoire chinois décrit dans le Sutra des dix rois.

Fol. 27 : Châtiment des médisants
 
Fol. 27v : Châtiment des avares


 

Fol. 27v : Châtiment des avares


 

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« Ils virent ensuite des hommes dont les estomacs étaient si larges qu'ils ne pouvaient plus marcher. C'étaient les avares et les âpres au gain. »
Une certaine variété est donnée dans la composition. Aux ventres énormes et rebondis des hommes dont les barbes, toutes différentes, individualisent les visages, répond la forme circulaire du groupe qu’ils constituent, soulignée elle-même par la forme du brasier.
Le gardien, un démon à forme humaine comme tous ceux qui figurent dans le manuscrit, a deux gros yeux globuleux surmontés de sourcils en forme de flammes rouges. Sa bouche aux lèvres épaisses crache un tourbillon de feu. Il tient à la main une massue à tête de vache.

Fol. 27v : Châtiment des avares


 
Fol. 28 : Châtiment des calomniateurs

Fol. 28 : Châtiment des calomniateurs

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« Ils virent ensuite des hommes transpercés et torturés par des lances. C'étaient les calomniateurs qui poussent à la rivalité et à la discorde. »
Se détachant sur le fond noir et pointant son doigt vers Muhammad et Gabriel, le démon, armé lui aussi d’une massue à tête de vache, a la peau verdâtre, le teint marron et une sorte de halo de flamme rouge sur la tête. Caractéristiques des div, ses pieds sont fourchus comme ceux des animaux.
Toujours imberbes, les anges tortionnaires, à la peau rougeâtre, ont une chevelure marron et leurs lèvres entrouvertes laissent apercevoir des dents blanches. Au milieu des torturés, un homme, curieusement, a la peau plus foncée.

Fol. 28 : Châtiment des calomniateurs
Fol. 27v : Châtiment des avares


 

Fol. 27v : Châtiment des avares


 

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« Ils virent ensuite des hommes dont les estomacs étaient si larges qu'ils ne pouvaient plus marcher. C'étaient les avares et les âpres au gain. »
Une certaine variété est donnée dans la composition. Aux ventres énormes et rebondis des hommes dont les barbes, toutes différentes, individualisent les visages, répond la forme circulaire du groupe qu’ils constituent, soulignée elle-même par la forme du brasier.
Le gardien, un démon à forme humaine comme tous ceux qui figurent dans le manuscrit, a deux gros yeux globuleux surmontés de sourcils en forme de flammes rouges. Sa bouche aux lèvres épaisses crache un tourbillon de feu. Il tient à la main une massue à tête de vache.

Fol. 27v : Châtiment des avares


 
Fol. 28 : Châtiment des calomniateurs

Fol. 28 : Châtiment des calomniateurs

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« Ils virent ensuite des hommes transpercés et torturés par des lances. C'étaient les calomniateurs qui poussent à la rivalité et à la discorde. »
Se détachant sur le fond noir et pointant son doigt vers Muhammad et Gabriel, le démon, armé lui aussi d’une massue à tête de vache, a la peau verdâtre, le teint marron et une sorte de halo de flamme rouge sur la tête. Caractéristiques des div, ses pieds sont fourchus comme ceux des animaux.
Toujours imberbes, les anges tortionnaires, à la peau rougeâtre, ont une chevelure marron et leurs lèvres entrouvertes laissent apercevoir des dents blanches. Au milieu des torturés, un homme, curieusement, a la peau plus foncée.

Fol. 28 : Châtiment des calomniateurs
Fol. 28v : Châtiment des faux-dévots
 

Fol. 28v : Châtiment des faux-dévots
 

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« Ils virent ensuite, pendus par des chaînes, des hommes qui jouaient la vertu mais avaient pour seul but l'appât du gain. »
Un démon hideux à l’allure bestiale, la peau rosâtre et pustuleuse et le cou massif, s’appuie sur sa massue rouge et semble véritablement marcher sur le rebord du cadre de l’image. Sa bouche aux dents proéminentes crache du feu. Suspendus à un portique rouge, les faux-dévots ont le regard vitreux. Leurs mains sont liées derrière le dos. Le bas de leurs corps couvert d’un pagne blanc en lambeaux, ensanglanté, semble se fondre dans les flammes rougeoyantes. Seuls leurs pieds sont apparents.
Un homme, plus âgé, à droite, porte une barbe blanche.
La couleur rouge possède une connotation positive ou négative selon les scènes du manuscrit.

Fol. 28v : Châtiment des faux-dévots
 
Fol. 29 : Châtiment des femmes impudiques
 

Fol. 29 : Châtiment des femmes impudiques
 

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« Ils virent ensuite des femmes accrochées par les cheveux. De leur nez s'échappait une flamme. C'étaient les femmes qui montraient impudiquement leur chevelure. »
Seuls quelques détails différencient cette scène de torture de la précédente. Ce sont ici des femmes que l'on a pendues au portique rouge. Elles sont reconnaissables à leur longue chevelure, objet de leur forfait et outil de leur punition, ainsi qu’à leurs seins nus. Plusieurs ont les cheveux blancs. La chair de leur ventre, remplacée par des flammes semble, comme leur pagne blanc, en lambeaux.
Le démon qui les garde, variante des précédents, confine au grotesque : gueule aux dents fourchues crachant le feu, yeux aux gros sourcils verts, peau très brune.

Fol. 29 : Châtiment des femmes impudiques
 
Fol. 28v : Châtiment des faux-dévots
 

Fol. 28v : Châtiment des faux-dévots
 

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« Ils virent ensuite, pendus par des chaînes, des hommes qui jouaient la vertu mais avaient pour seul but l'appât du gain. »
Un démon hideux à l’allure bestiale, la peau rosâtre et pustuleuse et le cou massif, s’appuie sur sa massue rouge et semble véritablement marcher sur le rebord du cadre de l’image. Sa bouche aux dents proéminentes crache du feu. Suspendus à un portique rouge, les faux-dévots ont le regard vitreux. Leurs mains sont liées derrière le dos. Le bas de leurs corps couvert d’un pagne blanc en lambeaux, ensanglanté, semble se fondre dans les flammes rougeoyantes. Seuls leurs pieds sont apparents.
Un homme, plus âgé, à droite, porte une barbe blanche.
La couleur rouge possède une connotation positive ou négative selon les scènes du manuscrit.

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Fol. 29 : Châtiment des femmes impudiques
 

Fol. 29 : Châtiment des femmes impudiques
 

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« Ils virent ensuite des femmes accrochées par les cheveux. De leur nez s'échappait une flamme. C'étaient les femmes qui montraient impudiquement leur chevelure. »
Seuls quelques détails différencient cette scène de torture de la précédente. Ce sont ici des femmes que l'on a pendues au portique rouge. Elles sont reconnaissables à leur longue chevelure, objet de leur forfait et outil de leur punition, ainsi qu’à leurs seins nus. Plusieurs ont les cheveux blancs. La chair de leur ventre, remplacée par des flammes semble, comme leur pagne blanc, en lambeaux.
Le démon qui les garde, variante des précédents, confine au grotesque : gueule aux dents fourchues crachant le feu, yeux aux gros sourcils verts, peau très brune.

Fol. 29 : Châtiment des femmes impudiques
 
Fol. 29v : Châtiment des femmes immorales
 

Fol. 29v : Châtiment des femmes immorales
 

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« Ils virent ensuite, suspendues par la langue, des femmes qui querellaient sans cesse leurs maris. »
Cette dernière scène de pendaison introduit quelques variations par rapport aux précédentes. Les femmes, pendues par la langue que l'artiste a dessinée en rose, sont peintes de profil, leur longue chevelure déployée dans le dos. Seul leur buste apparaît tandis que le bas de leur corps semble se dissoudre en lambeaux blancs, semblables aux flammes qui les dévorent. Le démon gardien de leur supplice est pourvu d'une peau grise largement striée.
Seuls le visage et les bras de l’ange Gabriel apparaissent ici, le reste étant caché par l’auréole d’or qui entoure le Prophète.
Comme dans chacune des étapes à travers l’enfer, le groupe formé par l’ange, Muhammad et sa monture tranche par l’extrême finesse de ses traits et la magnificence des couleurs, synonymes de beauté de l’âme.

Fol. 29v : Châtiment des femmes immorales
 
Fol. 30 : Châtiment des concussionnaires
 

Fol. 30 : Châtiment des concussionnaires
 

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« Ils virent ensuite ceux qui dérobaient leurs biens aux orphelins sans craindre le châtiment divin, maintenant forcés d'avaler du poison. Le liquide qu’on leur versait dans la gorge provenait de l’arbre de Zaqqum. »
Surveillés par un démon au visage félin campé au milieu des flammes, les anges tortionnaires, à la peau rouge carotte et à la chevelure assortie, tiennent des outres marron. Ils en déversent le contenu immonde dans la bouche des pêcheurs. Ceux-ci, presque invisibles, se fondent dans le brasier.

           

Fol. 30 : Châtiment des concussionnaires
 
Fol. 29v : Châtiment des femmes immorales
 

Fol. 29v : Châtiment des femmes immorales
 

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« Ils virent ensuite, suspendues par la langue, des femmes qui querellaient sans cesse leurs maris. »
Cette dernière scène de pendaison introduit quelques variations par rapport aux précédentes. Les femmes, pendues par la langue que l'artiste a dessinée en rose, sont peintes de profil, leur longue chevelure déployée dans le dos. Seul leur buste apparaît tandis que le bas de leur corps semble se dissoudre en lambeaux blancs, semblables aux flammes qui les dévorent. Le démon gardien de leur supplice est pourvu d'une peau grise largement striée.
Seuls le visage et les bras de l’ange Gabriel apparaissent ici, le reste étant caché par l’auréole d’or qui entoure le Prophète.
Comme dans chacune des étapes à travers l’enfer, le groupe formé par l’ange, Muhammad et sa monture tranche par l’extrême finesse de ses traits et la magnificence des couleurs, synonymes de beauté de l’âme.

Fol. 29v : Châtiment des femmes immorales
 
Fol. 30 : Châtiment des concussionnaires
 

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« Ils virent ensuite ceux qui dérobaient leurs biens aux orphelins sans craindre le châtiment divin, maintenant forcés d'avaler du poison. Le liquide qu’on leur versait dans la gorge provenait de l’arbre de Zaqqum. »
Surveillés par un démon au visage félin campé au milieu des flammes, les anges tortionnaires, à la peau rouge carotte et à la chevelure assortie, tiennent des outres marron. Ils en déversent le contenu immonde dans la bouche des pêcheurs. Ceux-ci, presque invisibles, se fondent dans le brasier.

           

Fol. 30 : Châtiment des concussionnaires
 
Fol. 30v : Châtiment des femmes adultères
 

Fol. 30v : Châtiment des femmes adultères
 

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« Ils virent ensuite les femmes adultères suspendues par les seins. Puis ils aperçurent des femmes dont les pieds et les mains étaient liés. Des serpents et des scorpions venaient les piquer. C'étaient celles qui étaient impures car elles ne faisaient pas leurs ablutions. »
Ce châtiment est surveillé par un démon tout à fait grotesque avec ses cheveux pendants, ses larges traits épatés et peints en rouge, bleu et jaune, son ventre blanchâtre et ses pieds affublés de larges griffes.
Les femmes, dont les petits yeux expriment l’effroi, sont pendues à des crocs de fer accrochés à leur poitrine. L'une d'elles, plus âgée, est dotée d'une épaisse chevelure blanche.

Fol. 30v : Châtiment des femmes adultères
 
Fol. 31 : Châtiment des mauvais payeurs
 

Fol. 31 : Châtiment des mauvais payeurs
 

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« Ils virent ensuite ceux qui n'avaient pas donné l'aumône. Contraints de jeter leurs biens au feu, ceux-ci avaient fondu et s'étaient transformés en énormes boules rouges qui, pareilles à des meules de pierre, enserraient leurs cous. »
Dans cette image, l'une des plus marquantes de cette descente aux enfers, l'artiste a su allier la force de la composition à l'expressivité des personnages. Les meules d'un rouge ardent se détachent avec force des flammes qui les entourent. À l'intérieur, seules émergent les têtes des suppliciés, tantôt de face et tantôt de profil. La couleur de leur barbe individualise chacun d'entre eux. Le peintre, en accentuant leur pâleur et en grandissant la taille de leurs yeux, a rendu picturalement la souffrance et la douleur que traduit leur visage. À l'arrière du brasier, la figure impassible du démon semble se fondre dans le ciel noir ; on ne voit que son visage et sa chevelure blanche, ses sourcils et sa massue rouge.

Fol. 31 : Châtiment des mauvais payeurs
 
Fol. 30v : Châtiment des femmes adultères
 

Fol. 30v : Châtiment des femmes adultères
 

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« Ils virent ensuite les femmes adultères suspendues par les seins. Puis ils aperçurent des femmes dont les pieds et les mains étaient liés. Des serpents et des scorpions venaient les piquer. C'étaient celles qui étaient impures car elles ne faisaient pas leurs ablutions. »
Ce châtiment est surveillé par un démon tout à fait grotesque avec ses cheveux pendants, ses larges traits épatés et peints en rouge, bleu et jaune, son ventre blanchâtre et ses pieds affublés de larges griffes.
Les femmes, dont les petits yeux expriment l’effroi, sont pendues à des crocs de fer accrochés à leur poitrine. L'une d'elles, plus âgée, est dotée d'une épaisse chevelure blanche.

Fol. 30v : Châtiment des femmes adultères
 
Fol. 31 : Châtiment des mauvais payeurs
 

Fol. 31 : Châtiment des mauvais payeurs
 

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« Ils virent ensuite ceux qui n'avaient pas donné l'aumône. Contraints de jeter leurs biens au feu, ceux-ci avaient fondu et s'étaient transformés en énormes boules rouges qui, pareilles à des meules de pierre, enserraient leurs cous. »
Dans cette image, l'une des plus marquantes de cette descente aux enfers, l'artiste a su allier la force de la composition à l'expressivité des personnages. Les meules d'un rouge ardent se détachent avec force des flammes qui les entourent. À l'intérieur, seules émergent les têtes des suppliciés, tantôt de face et tantôt de profil. La couleur de leur barbe individualise chacun d'entre eux. Le peintre, en accentuant leur pâleur et en grandissant la taille de leurs yeux, a rendu picturalement la souffrance et la douleur que traduit leur visage. À l'arrière du brasier, la figure impassible du démon semble se fondre dans le ciel noir ; on ne voit que son visage et sa chevelure blanche, ses sourcils et sa massue rouge.

Fol. 31 : Châtiment des mauvais payeurs
 
Fol. 31v : Châtiment des hypocrites
 

Fol. 31v : Châtiment des hypocrites
 

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« Ils virent ensuite des hommes au visage noir, le cou et les mains enchaînés. C'étaient les flatteurs. »
Muhammad sur al-Burâq est précédé de l'ange Gabriel qui semble voler sur un nuage d'or.
Il s'approche du gardien du lieu qui, émergeant de la masse de flammes, lui désigne du doigt les suppliciés. Le démon se distingue de ses congénères par sa peau rouge et ses cheveux bleus.
Dans le brasier, un groupe d'hommes serrés les uns contre les autres est lourdement enchaîné.
Des entraves de fer lient le cou, les mains et les jambes des torturés. Le peintre a cherché à individualiser chacun d'entre eux en variant la position des corps et en jouant sur la forme et la couleur de leurs barbes.

Fol. 31v : Châtiment des hypocrites
 
Fol. 32 : Châtiment des faux-témoins et des scélérats
 

Fol. 32 : Châtiment des faux-témoins et des scélérats
 

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« Ils virent ensuite des hommes à tête de porc dont la langue pendait hors de la bouche. Ils avaient des jambes et des queues pareilles à celles des ânes. C'était ceux qui donnent de faux témoignages.
Ils aperçurent ensuite des hommes que les anges tuaient. C'étaient tous ceux qui avaient versé le sang sans permission. »
Dans cette double peinture aux dimensions légèrement différentes, l'artiste a su éviter la monotonie. Quasiment semblables, les deux groupes constitués par le prophète et l'ange se différencient néanmoins par des détails ; les gestes ont été changés et la mandorle d'or qui entoure Muhammad est plus grande dans l'une des images. De même, tandis que dans celle du haut les suppliciés debout forment un groupe statique et vertical, le groupe du dessous se caractérise par son mouvement. L'un des anges tortionnaires brandit un grand sabre tandis qu'un autre égorge un homme avec son couteau. La représentation iconographique de créatures zoomorphes est assez fréquente dans la littérature de merveilles.

Fol. 32 : Châtiment des faux-témoins et des scélérats
 
Fol. 31v : Châtiment des hypocrites
 

Fol. 31v : Châtiment des hypocrites
 

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« Ils virent ensuite des hommes au visage noir, le cou et les mains enchaînés. C'étaient les flatteurs. »
Muhammad sur al-Burâq est précédé de l'ange Gabriel qui semble voler sur un nuage d'or.
Il s'approche du gardien du lieu qui, émergeant de la masse de flammes, lui désigne du doigt les suppliciés. Le démon se distingue de ses congénères par sa peau rouge et ses cheveux bleus.
Dans le brasier, un groupe d'hommes serrés les uns contre les autres est lourdement enchaîné.
Des entraves de fer lient le cou, les mains et les jambes des torturés. Le peintre a cherché à individualiser chacun d'entre eux en variant la position des corps et en jouant sur la forme et la couleur de leurs barbes.

Fol. 31v : Châtiment des hypocrites
 
Fol. 32 : Châtiment des faux-témoins et des scélérats
 

Fol. 32 : Châtiment des faux-témoins et des scélérats
 

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« Ils virent ensuite des hommes à tête de porc dont la langue pendait hors de la bouche. Ils avaient des jambes et des queues pareilles à celles des ânes. C'était ceux qui donnent de faux témoignages.
Ils aperçurent ensuite des hommes que les anges tuaient. C'étaient tous ceux qui avaient versé le sang sans permission. »
Dans cette double peinture aux dimensions légèrement différentes, l'artiste a su éviter la monotonie. Quasiment semblables, les deux groupes constitués par le prophète et l'ange se différencient néanmoins par des détails ; les gestes ont été changés et la mandorle d'or qui entoure Muhammad est plus grande dans l'une des images. De même, tandis que dans celle du haut les suppliciés debout forment un groupe statique et vertical, le groupe du dessous se caractérise par son mouvement. L'un des anges tortionnaires brandit un grand sabre tandis qu'un autre égorge un homme avec son couteau. La représentation iconographique de créatures zoomorphes est assez fréquente dans la littérature de merveilles.

Fol. 32 : Châtiment des faux-témoins et des scélérats
 
Fol. 32v : Châtiment des buveurs
 

Fol. 32v : Châtiment des buveurs
 

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« Ils virent ensuite les buveurs de vin, morts sans repentance. Ils étaient empoisonnés de force et cruellement torturés. »
Les buveurs, à genoux, sont forcés de boire le contenu d'énormes outres que les anges tortionnaires leur déversent dans le gosier. Deux grands bassins noirs se trouvent à la limite du feu, sans doute les récipients contenant la boisson provenant de l'arbre Zaqqum.

Fol. 32v : Châtiment des buveurs
 
Fol. 33 : Châtiment des orgueilleux
 

Fol. 33 : Châtiment des orgueilleux
 

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« Ils virent enfin les orgueilleux enfermés dans des cercueils au milieu de serpents et de scorpions. »
Cette peinture, la dernière du manuscrit, est l'ultime étape du Prophète et de l'ange Gabriel en enfer. Une unique mandorle d'or les réunit exceptionnellement l'un et l'autre.
En face d'eux, débordant du cadre, de longs cercueils rouges, légèrement de biais, sont traversés par les flammes. Serpents et scorpions grouillent tout autour. Emprisonnés dans les cercueils, les suppliciés ne figurent pas sur l'image.

Fol. 33 : Châtiment des orgueilleux
 
Fol. 32v : Châtiment des buveurs
 

Fol. 32v : Châtiment des buveurs
 

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« Ils virent ensuite les buveurs de vin, morts sans repentance. Ils étaient empoisonnés de force et cruellement torturés. »
Les buveurs, à genoux, sont forcés de boire le contenu d'énormes outres que les anges tortionnaires leur déversent dans le gosier. Deux grands bassins noirs se trouvent à la limite du feu, sans doute les récipients contenant la boisson provenant de l'arbre Zaqqum.

Fol. 32v : Châtiment des buveurs
 
Fol. 33 : Châtiment des orgueilleux
 

Fol. 33 : Châtiment des orgueilleux
 

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« Ils virent enfin les orgueilleux enfermés dans des cercueils au milieu de serpents et de scorpions. »
Cette peinture, la dernière du manuscrit, est l'ultime étape du Prophète et de l'ange Gabriel en enfer. Une unique mandorle d'or les réunit exceptionnellement l'un et l'autre.
En face d'eux, débordant du cadre, de longs cercueils rouges, légèrement de biais, sont traversés par les flammes. Serpents et scorpions grouillent tout autour. Emprisonnés dans les cercueils, les suppliciés ne figurent pas sur l'image.

Fol. 33 : Châtiment des orgueilleux
 
Le Livre de l'ascension du Prophète couverture verso
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À peine esquissé dans le Coran, l’épisode du mi'raj fait l’objet d’une littérature mystique abondante en terres d'Islam. Le Livre du mi'raj raconte en détail ce voyage nocturne et miraculeux de Muhammad à travers les sept cieux jusqu’au trône divin.

Un manuscrit unique retrace ce récit en plus de soixante miniatures. Achevé dans l’atelier royal timouride de Herât en 1436, il est copié en turc oriental, en caractères ouïgours, avec des titres en arabe et des légendes en turc et en persan. Son iconographie s’inspire de motifs bouddhistes ou chamaniques hérités des traditions turco-mongoles.