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Extrait

La disgrâce industrielle

Émile Zola, L'Assommoir, 1877
Dans ce chapitre de L'Assommoir, Émile Zola évoque le dégoût de Gervaise Macquart qui découvre la saleté de la Goutte-d'Or. Elle y vivra pourtant toute sa vie.

C'était une rue où elle n'aurait pas demeuré pour tout l'or du monde, une rue sale, noire de la poussière de charbon des manufactures voisines, avec des pavés défoncés et des ornières, dans lesquelles des flaques d'eau croupissaient. Aux deux bords, il y avait un défilé de hangars, de grands ateliers vitrés, de constructions grises, comme inachevées, montrant leurs briques et leurs charpentes, une débandade de maçonneries branlantes, coupées par des trouées sur la campagne, flanquées de garnis borgnes et de gargotes louches.

Émile Zola, L'Assommoir : Paris, Charpentier, 1877.