De la Gazette au Gorafi, critiquer le pouvoir et les puissants

« Le Drapeau blanc », Le Grelot, n°134
En septembre 1871, constatant les interdictions et les perquisitions, Le Grelot s’interrogeait déjà : « Pourquoi la pensée exprimée par le dessin n’est-elle pas assimilée à celle exprimée par l’article de journal ? ». Le Grelot publiait, comme beaucoup de journaux satiriques, une grande caricature en couleurs à la Une. La censure lui interdisant de publier ses dessins, il imagine alors une gazette de la monarchie sur ses quatre pages.
Bibliothèque nationale de France
Depuis La Gazette de Théophraste Renaudot, journalistes, imprimeurs et typographes utilisent ces détournements pour montrer leur désaccord avec le pouvoir et contourner la censure.
La production augmente considérablement à partir de la seconde moitié du 19e siècle et aujourd’hui, cette pratique s’est déplacée sur le web et les réseaux sociaux. Chacun peut créer et diffuser un contenu. Des sites spécialisés dans les fausses actualités parodiques, comme Le Gorafi, se multiplient. Ces contenus sont ensuite partagés et cette viralité numérique les sort de leur contexte initial de publication. Relayés sans référence, ils risquent de devenir une fausse information, d’où
l’importance de vérifier les sources.
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