Encrier à trois bacs

La calligraphie, art toujours vivant, nécessitait plusieurs types d'instruments. On écrivait avec un calame fait d'un roseau coupé en biseau dont la pointe devait être taillée régulièrement car elle s'usait très vite. Chaque style d'écriture exigeait un calame approprié. Les outils du scribe pouvaient être rangés dans des écritoires dont il exista au cours des siècles différentes variantes. Symbole du pouvoir politique et administratif, elles étaient utilisées chez les Mamelouks et les Persans par les secrétaires d'administration. Celle-ci, œuvre d'un artisan nommé 'Abdallâh, est richement ornée d'un décor de chasseurs sur la face externe et de vers à caractère ésotérique célébrant l'écriture sur la face interne ; outre un grand compartiment pour les calames, le couteau, la règle ou la spatule à remuer l'encre, elle contient deux orifices circulaires, l'un pour le sable servant à sécher l'encre, l'autre pour la colle à amidon destinée à sceller les messages. Le compartiment de droite était réservé à l'encrier fait en terre ou en verre. De nombreuses recettes existaient pour fabriquer l'encre, les unes reposaient sur l'ajout de sels métalliques à des éléments tannins – souvent de la noix de galle –, les autres sur du noir de fumée ; on les liait d'ordinaire avec de la gomme arabique.
© 2013 Musée du Louvre / Hervé Lewandowski
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Date
15e siècle
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Lieu
Iran
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Auteur(es)
Abdallah, fabricant
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Description technique
Alliage de cuivre coulé, décor gravé incrusté d'or et d'argent, h. 4,6 cm, d. 3,7 cm
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Provenance
Musée du Louvre, département des Arts de l'Islam, MAO 318
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Lien permanent
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