Découvrir, comprendre, créer, partager

Personnalité

Jeanne-Marie Leprince de Beaumont

Préceptrice et femme de lettres française
1711-1780
Portrait de Madame Leprince de Beaumont
Photo M. Urtado.
Former les mœurs, tirer parti de l’esprit, l’orner, lui donner une tournure géométrique, régler l’extérieur. Tout ce qu’on dit aux enfants, tout ce qu’on écrit pour eux [...] doit tendre à cette fin.
Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, « Avertissement », Magasin des enfants ou Dialogue d’une sage gouvernante avec ses élèves de la première distinction, 1758.

Jeanne-Marie Leprince, née à Rouen, enseigne pendant dix ans dans une institution religieuse avant d’épouser le marquis de Beaumont en 1743 puis de devenir, à la suite de l’annulation de son mariage, préceptrice des filles de la duchesse de Lorraine. En 1745, elle se rend à Londres où elle devient gouvernante dans la haute société anglaise.

Très pieuse, soucieuse d’instruire en amusant, elle rédige des traités d’éducation sous forme dialoguée, parfois accompagnés de contes empruntés aux conteurs et conteuses célèbres. Elle publie notamment le Magasin des enfants (1756) puis le Magasin des adolescentes (1760). La « magasinière », comme la surnomme Voltaire, poursuit avec un magasin « pour les jeunes dames » (1764), le Magasin des pauvres (1768), Les Américaines ou la preuve de la religion chrétienne (1770) et le Magasin des dévotes (1779)

Ses recueils de Contes moraux se veulent inspirés d’exemples réels et peints d’après nature. Elle laisse à sa mort une œuvre considérable qui font d’elle l’une des plus grandes éducatrices du 18e siècle. Elle doit sa postérité à la fortune d’un conte, La Belle et la Bête, dont elle fait l’emprunt à sa contemporaine Gabrielle-Suzanne de Villeneuve.
 

Sur le même sujet

Pour aller plus loin