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Avant l’univers, le chaos
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Le monde a-t-il un créateur ?
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L’aventure humaine : renouer le lien brisé ?
Le Big Bang

Bibliothèque nationale de France
De divinis numeris
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Après des décennies d’incrédulité générale, les modèles du Big Bang, mis au point par Geroges Lemaître en 1931 et complexifiés par la suite, ont fait leurs preuves. Fondés sur des observations et des expérimentations, qu’ils extrapolent vers un passé de plus en plus lointain (dont l’origine n’est pas accessible), ils procèdent – comme c’est la règle en physique – par formalisation et calcul. D’autres propositions, « lumière fatiguée » ou « univers stationnaire », ont tenté de concurrencer ce modèle ; mais seuls les modèles de Big Bang, aujourd’hui quasi unanimement adoptés par les astrophysiciens, permettent, en accord avec les observations accumulées par les grands télescopes et les accélérateurs de particules, de retracer les principales étapes de l’histoire de l’Univers. Le « nouvel heptaméron » dure non plus sept jours mais près de 14 milliards d’années !
Pour les physiciens, l’histoire de l’Univers à partir du Big Bang est celle d’une lente dilution, accompagnée d’un refroidissement global ; en même temps se forment des structures matérielles de plus en plus complexes. Il est commode de diviser la chronologie cosmique en deux grandes époques : l’Univers primordial occupe environ le premier million d’années, l’Univers plus récent se déroule pendant les 13,8 milliards d’années restants.

Carte du ciel
Les Entretiens sur la pluralité des mondes, ouvrage le plus connu de Bernard de Fontenelle (1657-1757), sont une explication des différents systèmes du monde. Publiés pour la première fois en 1686, alors que l’astronomie était à la mode après le passage de la comète de 1681, les Entretiens sont une œuvre de vulgarisation présentée sous la forme de six dialogues du narrateur et de la marquise de G. (que la tradition identifie à la marquise de la Mésangère) au cours de promenades nocturnes. Fontenelle y adopte pour l’essentiel la physique de Descartes, réactualisée à la lumière des plus récentes découvertes en astronomie.
En 1697, Fontenelle est nommé secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences. Il est informé des découvertes scientifiques les plus récentes, qu’il incorporera dans les rééditions de son ouvrage. Il apparaît bien entendu partisan de cette pluralité des mondes mais c’est avec une prudence de scientifique qu’il discute de la possibilité que la lune et les étoiles (Vénus, Mercure, Mars, Jupiter et Saturne) soient habitées, ne manquant pas d’émettre lui-même réserves et critiques à ses propres convictions.
Le succès de l'ouvrage est exceptionnel : trente-trois éditions du vivant de Fontenelle. Mais son influence lui vient surtout de sa puissance critique. Pour Fontenelle, il est impossible de choisir un point de vue absolu dans l’univers : « Nous voulons juger de tout, et nous sommes toujours dans un mauvais point de vue. »
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Largement contingente, l’histoire du vivant apparaît aujourd’hui non comme une marche inéluctable vers la diversité et la complexité, mais comme une succession d’extinctions ne laissant subsister que quelques rameaux d’un buisson d’abord très diversifié. L’histoire des cinq cents derniers millions d’années, aujourd’hui assez bien reconstituée, est en effet marquée par une série de cataclysmes qui infléchissent considérablement le jeu de l’évolution, laquelle ne paraît plus ni calme ni régulière.

Monsieur Babinet prévenu par sa portière de la visite de la comète
Bibliothèque nationale de France
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Par un juste retour des choses, il semble que nous soyons la seule espèce sur Terre capable d’avoir conscience de cet Univers qui nous a donné naissance et de s’interroger sur son histoire. Cette quête de nos origines finira-t-elle un jour ? Rien n’est moins sûr, ainsi que le rappellent les paroles Jean Orizet : « Astres que nous interrogions pour connaître nos origines, vos ellipses ou révolutions renvoient intacte la question ».

Représentation de la pluralité des systèmes analogues au système solaire selon les préceptes de Newton
Leonhard Euler (1707-1783), par ses travaux qui couvrent tout le champ des mathématiques, de la mécanique céleste et de la physique, a dominé la science du 18e siècle. C’est à Berlin qu’il publie cet ouvrage fondamental sur le calcul des orbites, jetant les bases d’une mécanique analytique que Lagrange portera à son plus haut degré de développement.
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Provenance
Cet article a été publié à l’occasion des expositions « Figures du ciel » et « Couleurs de la Terre » présentées à la Bibliothèque nationale de France en 1998 et 1999.
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