En famille


















Pères, mères, familles, nourrices, fratries constituent pour les enlumineurs du Moyen Âge des sujets récurrents. À travers les siècles, leurs images nous racontent toute une vie de famille…
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La famille nombreuse de Job
Les filles sont rangées en rang d’oignon, du côté de leur mère : « telle mère, telle fille », dit un proverbe médiéval. Les fils se tiennent de même, du côté de leur père. Dans l’image, chaque sexe est vêtu d’une couleur différente pour bien marquer la différence. Les filles revêtent la couleur bleue du manteau de Marie, les garçons le rouge de la puissance guerrière.
Bibliothèque nationale de France
Une famille nombreuse
© Bibliothèque nationale de France
Une famille nombreuse
Cinq enfants sont à la charge des parents ; le dernier est porté dans son berceau sur sa tête par la mère, à la robe de laquelle s’accrochent les deux aînés, dont l’un tient un biberon de terre cuite et une cuiller en bois à la main. Le père transporte deux autres enfants dans une hotte en douelles de bois.
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Une veillée familiale
Dans un confortable intérieur bourgeois italien, une famille se repose des fatigues de la journée ; le père, barbu, en chaude robe longue, attise le feu, la main levée pour se protéger la figure du rayonnement. La mère file sans cesse à la quenouille. Des trois enfants, assis face au foyer, le plus âgé somnole, assis sur un « carreau » (coussin), les deux autres profitent de la chaleur, installés sur un tabouret bas, tandis que les parents disposent de tabourets hauts. La pièce dispose de peu de meubles, ce qui est normal pour l’époque, mais la peinture rouge qui orne les parois et la cheminée, les carreaux losangés de verre à vitre sertis dans du plomb et l’existence supposée d’autres pièces, qu’on devine à gauche, en enfilade, désignent cette maison comme une demeure urbaine habitée par des bourgeois aisés mais non pas riches (observer aussi l’équipement du foyer : une crémaillère, un chenet à crochet, destiné à recevoir des broches, qui suppose que la famille consomme de la viande grillée, rôtie, une alimentation bien supérieure en goût aux mets bouillis des paysans).
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La couvade
Dans certaines civilisations, en Afrique par exemple, ce sont les pères qui, lors de la naissance d’un enfant, prennent le lit et s’occupent du bébé. Les explorateurs du 13e siècle, tel Marco Polo, ont relevé cette coutume étrange à leur civilisation, mise en image à l’extrême fin du Moyen Âge.
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Le père et ses enfants
Dans la chambre conjugale, autour de leur père endormi pour la sieste, six enfants, dont un bébé dans les bras d’un aîné, sont rassemblés. Les enfants sont vêtus de robes rouges ou vertes, couleurs emblématiques de la jeunesse. Les plus âgés s’assoupissent sagement, bras croisés sur la couverture, alors que les plus jeunes discutent ou jouent, assis sur la table de chevet. Le lit est le seul espace confortable et qui sert à toute la famille.
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Un adolescent et son père
Assis dans la posture même qu’adoptent les maîtres d’école, le père apparaît ici comme éducateur et donneur de leçons.
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La demande de guérison
Quatre mères ont emmené leurs enfants de tous âges au tombeau du saint ; ils souffrent de paralysie.
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Un bon père de famille
Joseph fait cuire la bouillie de son fils nouveau-né.
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Mère et enfant
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La nourrice
Une nourrice allaite l’enfant dès la naissance, même si la mère a l’intention d’allaiter elle-même, chose rare dans les milieux aristocratiques, car l’on croyait le colostrum nocif. Le bébé est nourri allongé dans son couffin d’osier posé par terre.
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La nourrice change l'enfant
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Une nourrice noire
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Une bonne nourrice
Cette veillée au coin du feu, curieusement située en extérieur sous un abri de chaume, rassemble hommes et femmes. Ces dernières allaitent leur nourrisson. L’une d’elle a largement écarté sa robe, fendue sur la poitrine, et sort son sein qu’elle soutient de la main. Elle a couché l’enfant sur ses genoux et se penche sur lui : elle évite, par cette gestuelle, de gêner la respiration de l’enfant et surtout, crainte toujours répétée, de rendre son nez camus sous le poids de son sein. La bonne nourrice se reconnaît à la qualité de son lait et à la forme de son sein...
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L'enfant et son grand frère
L’enfant se tient au centre de la scène, entre son grand frère et sa mère, protégé par tout un réseau de gestes d’affection mutuelle.
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La fratrie
Les aînés contribuent à l’éducation des bébés en leur apprenant à marcher. Le bébé, dans son youpala, avance pour attraper le fruit que lui tendent ses frères.
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La fratrie
Une corvée : bercer le dernier-né qui pleure.
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La fratrie
Autre corvée : changer le bébé.
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